Evaluation du taux de prévalence de la transmission mère -enfant du VIH, chez les enfants nés de mères séropositives suivis au centre de santé de référence de la commune v du district de Bamako entre le 1 Janvier 2016 et le 31 Décembre 2017
Résumé
L’infection au virus de l’immunodéficience humaine VIH est un problème majeur de santé publique dans le monde particulièrement en Afrique subsaharienne, face à cette pandémie le Gouvernement du Mal a initié, comme beaucoup d’autres pays des programmes de prise en charge des PVVIH/SIDA. Pour participer à l’amélioration des mesures de prévention de la transmission mère enfant du VIH, nous avons mené une étude rétrospective transversale et descriptive en évaluant le taux de prévalence de la transmission mère-enfant du VIH, chez les enfants nés de mères séropositives suivis au Centre de Santé de Référence de la commune V du district de bamako entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017, à propos de 112 cas. Objectif : notre objectif était d’évaluer le taux de prévalence de la transmission mère-enfant du VIH, chez les enfants nés de mères séropositives. Méthode : nous avons réalisé une étude rétrospective transversale et descriptive. Elle s’est déroulée dans le service de pédiatrie-néonatologie du Centre de Santé de Référence de la commune V du District de bamako sur la période allant de janvier 2016 à décembre 2017. Nous avons colligé 112 patients répondant à nos critères d’inclusion durant la période de recensement. Résultats : notre étude a concerné 112 enfants nés de mères séropositives au VIH. Parmi ces 112 enfants, 58 étaient de sexe féminin et 54 étaient de sexe masculin , le sexe ratio était de 0,93. Toutes les patientes de notre étude avaient le VIH-1. Les femmes séropositives étaient majoritairement polygames et ménagères respectivement 71% et 80,4%. La prévention de la transmission mère enfant a consisté en une trithérapie 100% chez la mère et majoritairement une monothérapie à la nevirapine 75,9% chez le nouveau-né. Le traitement de la mère a été institué dans 73,2% des cas avant la grossesse. 82% de nos patientes ont accouché par voie basse. Le mode d’alimentation le plus utilisé dans notre étude a été l’allaitement maternel pendant six mois avec sevrage précoce soit 71% des cas. Notre taux de transmission mère enfant du VIH a été de 2,67%. Un meilleur suivi de la grossesse associé à une trithérapie antirétrovirale et un accouchement bien conduit permet de réduire le taux de transmission mèreenfant du VIH.