Prise en charge des goitres en chirurgie «A» du CHU du Point G.
Date
2016Author
Koumaré, S
Soumaré, L
Sacko, O
Camara, M
Koïta, A
Keïta, S
Camara, A
Sissoko, M
Togo, S
Ouattara, M A
Dicko, H
Coulibaly, B
Singaré, K
Dembele, A
Sanogo, Z Z
Sangaré, D
Metadata
Show full item recordAbstract
Le but de ce travail était d'évaluer la prise en charge chirurgicale des goitres dans le service de chirurgie «A» du CHU du Point G, à Bamako. Il s'agissait d'une étude rétrospective et descriptive menée dans le service de chirurgie «A» du CHU du POINT G, de Janvier 2007 à Août 2014. Ont été inclus dans l'étude tous les patients reçus et opérés pour goitre. N'ont pas été retenus les patients opérés pour un kyste du tractus thyréoglosse, les abcès cervicaux, les traumatismes du cou, et les dossiers incomplets. Les patients ont été suivis pendant un an en postopératoire. Les aspects sociodémographiques, cliniques, para cliniques, thérapeutiques, ainsi que les suites opératoires ont été les paramètres d'étude. L'analyse des données a été effectuée sur le logiciel SPSS version 21. Le test statistique utilisé a été le Khi 2. Une valeur de p Un total de 378 dossiers de patients ont été colligés. La thyroïdectomie a représenté 6,2% (378 cas) sur 6027 interventions. L'âge moyen était de 41,99 ans avec un écart type de 13,58. Les extrêmes étaient de 3 ans et 85 ans. Le sex ratio était de 7,22 en faveur du sexe féminin. La tuméfaction antero-cervicale était le motif de consultation le plus fréquent avec 97,07% des cas (n= 367). Nous avons recensé 118 cas (31,22%) de goitre en hyperthyroïdie refroidie, 211 cas (55,82%) de goitre euthyroïdien, 7 cas (1,85%) de néoplasie de la thyroïde, un cas (0,3%) d'hypothyroïdie. L'histologie a permis de mettre en évidence un adénome micro-macro vésiculaire dans 16,1% des cas (61 patients); un adénocarcinome dans 0,7% des cas (3 patients); un carcinome papillaire dans 1,1% des cas (4 patients). Les patients de classe ASA I et ASA II étaient majoritaires avec respectivement (248 cas; 65,60%, et 120 cas; 31,74%). Les techniques chirurgicales les plus réalisées étaient la thyroïdectomie subtotale (181; 49,7%), l'isthmo-lobectomie (126; 33,3%), une thyroïdectomie totale (11; 2,9%); une sternotomie dans un cas de goitre endothoracique. Une hémorragie était notée dans 12,7% des cas (45 patients) en peropératoire. Les suites opératoires à un mois étaient simples dans 91,79% (n=347) et une lésion transitoire du nerf récurrent dans 2% des cas (1 patient). Les suites opératoires à un an étaient simples chez 94,17% (n=356) des patients. La durée moyenne d'hospitalisation était de 4,18 jours. Six décès ont été enregistrés (1,7%). La chirurgie des goitres est relativement fréquente dans le service de chirurgie «A» du CHU du POINT G. Une bonne préparation et une meilleure surveillance post opératoire pourraient aider à minimiser les complications post opératoires.