Profil clinique et immunologique des patients infectés par le VIH et hospitalisés dans le service de maladies infectieuses du CHU du Point G
Abstract
Introduction/Objectifs : malgré la disponibilité des traitements ARV et leur efficacité prouvée, les patients infectés par le VIH occupent une place importante des hospitalisations dans le service des maladies infectieuses. C'est dans le but d'étudier le profil clinique et immunologique de ces patients que nous avons mené cette étude. Méthodologie : nous avons réalisé une étude rétrospective analytique et descriptive. Elle s'est déroulée dans le service des maladies infectieuses du CHU du Point G sur la période allant de janvier 2016 à décembre 2017. Nous avons colligé 144 dossiers de patients répondant à nos critères d'inclusion durant la période de recensement. Résultats : notre échantillon se répartissait sur 74 femmes et 70 hommes soit un sexe ratio de 1,05. La tranche d'âge comprise entre 40-50 ans a été la plus sensible avec 33,3 p.100 des cas. L'infection à VIH 1 était la plus représentée avec 96,5 p.100 des cas. L'altération de l'état général, la fièvre au long cours ont constitué les principaux motifs d'hospitalisation avec respectivement 88,2 p.100 et 48,6 p.100 . Les patients colligés étaient classés au stade III et IV de l'OMS avec respectivement 37,5 et 61,1 p.100 . Le taux moyen de lymphocytes TCD4 des sujets inclus était de 96 cellules/mm3, et 84,7 p.100 avaient moins de 200 cellules/mm3. Les pathologies classant sida étaient retrouvées chez 95,1 p.100 des patients dont 86,9 p.100 des cas avaient des taux de CD4 inférieur à 200 cellules/mm3. La plus fréquente des IO était la candidose Profil clinique et immunologique des patients infectés par le VIH buccopharyngée avec une prévalence de 39 p.100, suivie de la toxoplasmose 18,2 p.100 et la tuberculose 17,4 p.100 . Les infections non classant étaient retrouvées chez 68,1 p.100 des patients et étaient majoritairement représentées par les pneumopathies bactériennes. L'altération de la conscience, la septicémie étaient les principaux facteurs de mauvais pronostics. 90,7 p.100 des décès ont survenus à des taux de CD4 inférieur à 200 cellules /mm3. Conclusion : le pronostic était tributaire du stade immunologique des patients, le plus grand nombre d'infection opportuniste et de décès étaient observés parmi ceux présentant un taux de CD4 inférieur à 200 cellules /mm3. Le dépistage, la prise en charge précoce, et le renforcement de l'observance sont la clé pour une meilleure survie.