Connaissances, attitudes et pratiques de la population face au paludisme dans un quartier péri urbain de Bamako : Niamakoro
Résumé
Introduction : Notre étude, de type transversal, portant sur 316 adultes de 18 ans et plus s'est réalisée du 03 février 2017 au 24 février 2017 dans les 4 secteurs du quartier de Niamakoro en commune VI du district de Bamako. Elle avait pour objectif d'étudier les connaissances, les attitudes et les pratiques des populations face au paludisme dans le quartier de Niamakoro sur le paludisme en commune VI du district de Bamako. Méthodologie : L'étude a concerné les sujets âgés de 18 ans et plus résidents dans le quartier de Niamakoro depuis au moins 6 mois. Ces sujets ont été interrogés pour le recueil d'informations. Un questionnaire a été administré à 79 personnes dans chaque secteur dans lesquels la famille d'une autorité coutumière a servi de point de départ pour la collecte des données. Nous avons sélectionné une famille sur deux et dans chaque famille le questionnaire a été administré à un nombre maximum de deux ménages dans lesquels toutes les personnes âgées de 18ans et plus ont été interrogées individuellement et de façon séparée pour éviter l'influence des uns sur les autres. Résultats : Nous avons interviewé 316 personnes dont 177 femmes soit 56 p.100 . Les populations reconnaissaient relativement bien les symptômes du paludisme avec 93,4 p.100 qui ont cité, les maux de tête suivie de la fièvre avec 90,2 p.100 et des vomissements avec 88 p.100 . Concernant la cause du paludisme, la piqûre de moustique a été la plus évoquée avec 96,6 p.100 . Le centre de santé était le premier recours de traitement devant les signes du paludisme avec 91,8 p.100 des participants. Nous avons trouvé que 96,6 p.100 de la population connaissait le mode de transmission du paludisme. Les moustiquaires imprégnées d'insecticides sont utilisées par la population avec 92,1 p.100 . Conclusion : Les populations connaissaient bien les symptômes et le mode de transmission du paludisme, et utilisent par conséquent en grande majorité les moustiquaires imprégnées d'insecticides pour le prévenir. Il est cependant à noter la persistance de certaines fausses croyances quant au mode de transmission du paludisme ; la réticence de certaines personnes à l'utilisation des moustiquaires et surtout la « non application » de la politique de gratuité/subvention pour certaines cibles. L'intensification de la communication sur les mesures de prévention et de prise en charge des cas de paludisme et le suivi régulier de l'application de la politique de gratuité/subvention pourraient contribuer à l'amélioration de cette situation.