Aspects parasitologique, clinique et échographique en relation avec la schistosomiase uro-génitale avant et après le traitement en zones endémiques à Ségou (mali)
Abstract
Cette étude est réalisée dans le but d'évaluer l'effet du traitement du Praziquantel sur la prévalence des lésions identifiées par échographie des voies urinaires neuf mois et deux ans après traitement dans trois villages endémiques de la schistosomiase uro-génitale de Ségou. C'était une étude d'évaluation en pré et post test sur 380 individus repartis en 7 tranches d'âge s'étendant de 2007 à 2009. La prévalence de Schistosoma haematobium était plus élevée dans Guénidaga (90 p.100 ) et Kaladangan (84 p.100 ) que dans Kalabougou (67 p.100 ), l'échographie des voies urinaires a révélé 38,2 p.100 ; 19,1 p.100 ; 30,0 p.100 pour l'atteinte de l'arbre urinaire, 8,8 p.100 ; 13,0 p.100 ; 5,0 p.100 pour les lésions de la vessie et 29,4 p.100 ; 7,0 p.100 ; 25,0 p.100 pour les dilatations du rein et de l'uretère respectivement dans Guinédaga, Kalabougou et Kaladangan lors du premier passage en 2007. Ces chiffres ont connu une baisse lors du deuxième passage neuf mois après le traitement suivi d'une augmentation avec un dépassement du taux initial surtout des atteintes vésicales lors du dernier passage en 2009. Des auteurs montrent qu'en dépit des traitements répétés administrés, la réinfection est fréquente et rapide dans les zones fortement endémiques. Les lésions dues à la bilharziose uro-génitale peuvent être détectées par l'échographie dans les zones de forte endémicité au Mali.