La prévalence des perdus de vue des personnes vivant avec le VIH suivis au CHU du Point G.
Abstract
Introduction : Le VIH/sida constitue un problème majeur de santé publique. Malgré la gratuité de la prise en charge, les cohortes sont confrontées au problème de perdus de vue. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer la proportion des perdus de vue et d'analyser ses déterminants. Méthodologie : Il s'agissait d'une étude qualitative à collecte prospective qui constituait à la recherche des perdus et vue et de rechercher les raisons par le biais d'un entretien semi directif. La base de données ESOPE a servi pour identifier les cas. Les données ont été saisies et analysées sur OpenCode. Résultats : Jusqu'au 30 juin 2012, au total 1918 patients étaient suivis au CHU du Point G dont 1612 (83,17 p.100 ) sous ARV. Parmi eux, 438 (22,60 p.100 ) étaient perdus de vue. Notre entretien a porté sur 22 patients. L'interruption du suivi médical était liée à une mauvaise interaction avec le personnel soignant, à la stigmatisation et l'auto-stigmatisation, au manque de moyen financier, à l'abandon du suivi au profit du traitement traditionnel, au refus du statut sérologique, à l'altération de l'état général limitant les déplacements, aux occupations professionnelles et au voyage. Conclusion : L'interruption volontaire du suivi médical (perdus de vue) est assez complexe et multifactorielle. Il s'avère nécessaire de les identifier dès le début du suivi. Leur prise en compte permet d'améliorer sans doute les taux de rétention dans les cohortes de PVVIH.