Les traumatismes abdominaux : aspect épidémiologique, clinique et thérapeutique au service de chirurgie générale du Csref de Ouelessebougou
Résumé
Introduction : Les traumatismes de l’abdomen sont très fréquents et très variés. Ils sont le plus
souvent secondaires aux accidents de la voie publique (AVP) et aux agressions. Ils ont une
mortalité de 10%, la présence d’un état de choc hémorragique majore le taux de mortalité qui
peut dépasser 40% [2]. Le traitement peut être chirurgical ou non, dans tous les cas il doit être
mené par des équipes pluridisciplinaires spécialisées.
Objectif : Etudier les aspects épidémiologique, clinique et thérapeutique des traumatismes de
l’abdomen.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale à collecte rétro prospective
réalisée dans le service de chirurgie générale au centre de santé de référence de Ouelessebougou
allant du 01 Février 2022 au 01 Avril 2024.
Résultat : Durant la période d’étude, nous avons colligé 41 cas soit une fréquence hospitalière
de 3,88% (1056 hospitalisations). 38 patients opérés soit une fréquence de 6,59% (576
interventions). La tranche d’âge de 10-19 ans était la plus représentée soit 31,7%. L’âge moyen
a été de 19, 07ans. Le sexe ratio de 4,8 soit 83% des cas. Les élèves-étudiants étaient plus
représentés soit 51,2%, suivies des ouvriers 26,8%. Les patients étaient venus d’eux-mêmes
soit 53,7% des cas, référés par un infirmier soit 41,4%. Les douleurs abdominales ont représenté
87,80% de motif de consultation suivi des éviscérations 7,31%.
L’accident de la circulation routière était le plus représenté soit 51,2%, suivi de la chute d’une
hauteur soit 26,9%. La pâleur conjonctivale était retrouvée chez 22% des patients. La contusion
abdominale était le type de traumatisme le plus représenté soit 90,24%.
La majorité des patients avait un état hémodynamique stable soit 78%. L’éviscération
concernait l’épiploon avec 4,9% des cas. Le croissant gazeux interhepatodiaphragmatique était
retrouvé à l’ASP dans 12,2% dans cas. Un traitement médicamenteux et les soins de
réanimation étaient appliqués chez tous les patients. La suppuration de la plaie opératoire était
retrouvée chez 22% des patients. Le taux de décès post-opératoire était de 7%.

