| dc.description.abstract | L’objectif de l’étude était d’étudier les variations biochimiques et hématologiques au cours du paludisme, chez les sujets drépanocytaires dans trois structures sanitaires de Bamako.
C’est une étude comparative et descriptive réalisée entre août 2022 et août 2023 à l’Hôpital du District de la commune IV (HD CIV), au centre Hospitalier Mère –Enfant le Luxembourg(CHME), et au Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose de Bamako (CRLD).
L’étude a porté sur un total de 2042 volontaires repartis entre 958 de l’Hôpital du District, 495 du CRLD et 589 du centre hospitalier mère-enfants de Bamako.
A l’exception du CRLD, les sujets âgés de 0 - 15 ans étaient les plus représentés.
Le sexe féminin était majoritaire (1096/2042).
La fréquence de la drépanocytose était de 3,1% à l’Hôpital du District et 16, 6% au centre hospitalier mère-enfants contre 99.8% au centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose.
La fréquence du paludisme dans notre population d’étude était estimée à 6,21%. Cette fréquence du paludisme était plus élevée chez les volontaires de l’Hôpital du District (10, 36%) suivie de du centre hospitalier mère-enfant (3,57%) et du CRLD (1,63%).
La répartition des cas de paludisme selon le phénotype hémoglobinique montre que contrairement aux sujets de phénotype AA, AC et AS et SS, aucun cas de paludisme n’a été observé chez les sujets Sβ+ thal, Sβ0 thal et CC.
La fréquence de l’infection palustre était significativement faible chez les sujets porteurs d’Hb SS (P=0,0002), les sujets SC ont également un taux d’infection palustre significativement faible par rapport aux sujets normaux AA (P=0,009).
Le profil de l’hémogramme de l’association drépanocytose et paludisme était celui d’une anémie hémolytique chronique avec une hyperleucocytose à prédominance neutrophile et une hyperplaquettose sanguine.
L’analyse des paramètres biochimiques selon le phénotype hémoglobinique révèle un taux moyen de ferritine sérique et LDH significativement plus élevé chez les drépanocytaires que chez les sujets normaux AA (P<0,05).
En revanche, un taux moyen de créatinémie significativement plus faible était observé chez les drépanocytaires que chez les non drépanocytaires (P<0,05).
Afin de déterminer le facteur majeur de protection contre l’infection palustre dans notre population d’étude, nous avons procéder par une régression logistique. Les résultats de cette analyse montrent que seulement la drépanocytose et une ferritine basse constituaient le facteur essentiel de protection contre l’infection palustre. | fr_FR |
