| dc.description.abstract | Objectif : L’objectif de ce travail était d’explorer le profil des auto-anticorps chez les patients
suspects de maladies auto-immunes dans le Laboratoire Rodolphe MERIEUX.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective transversale qui s’est déroulée sur une
période de 4 ans allant du 01 janvier 2020 au 31 décembre 2023. Étaient inclus, tout patient
venu au LRM pour le dosage des auto-anticorps durant la période d’étude. Les données ont été
analysées à partir des logiciel R version 4.5.0 et SPSS statistique version 25.
Résultats : Les analyses auto-immunes représentaient 5% des analyses effectuées au LRM
durant la période d’étude. Sur les 10646 auto-anticorps dépistés, 1549 étaient positifs soit une
fréquence de 14,55%. L’âge moyen des patients était de 42,29 ans ±16,69 avec une tranche
d’âge de [30-44]. Les femmes étaient majoritaires avec une sex-ratio de 0,33. Les troubles
endocriniens et les atteintes ostéo-articulaires étaient les manifestations les plus fréquentes. Les
auto-anticorps systémiques étaient les plus fréquents 83,67% (ANA 51,66%, anti-ENA 24,75%,
anti-ADN natif 4,01%, anti-CCP 3,78%, FR 4,93%, anti-vasculaires 5,24%, antiphospholipides
5,32%) ceux spécifiques d’organes 16,2% (anti-TSHR 32,94%, anti-TPO, anti-
FI 21,03% et anti-RACh 7,94%). L’association d’ANA et anti-ENA était la plus retrouvée chez
nos patients 47,73%. Les anticorps anti-ADN natif et anti-ENA étaient significativement
associés (p<0,001) avec le sexe féminin et la tranche d'âge de 0 à 45 ans chez les patients
porteurs.
Conclusion : Les analyses auto-immunes étaient rares dans notre étude, avec une faible
prévalence d'auto-anticorps chez les porteurs. Les auto-anticorps systémiques étaient plus
fréquents (ANA, anti-ENA) que les auto-anticorps spécifiques d'organes (anti-TSHR, anti-
TPO, anti-FI). Le sexe féminin et la tranche d'âge de 0 à 45 ans ont été identifiés comme des
facteurs de risque chez les porteurs d'anticorps anti-ADN natif et anti-ENA. | fr_FR |