Apport de l’échographie dans le traitement médical et le suivi de la grossesse extra-utérine, rapport de cas.
Abstract
La grossesse extra-utérine reste la cause de métrorragie du premier
trimestre, la plus redoutable. Actuellement, les options thérapeutiques pour les
femmes atteintes de GEU sont la prise en charge chirurgicale, médicale et
l’expectative. Les traitements médicaux comprennent le méthotrexate, la
mifépristone et la médecine traditionnelle chinoise. L’examen échographique est
primordial dans l’éligibilité des patientes au traitement médical par le
méthotrexate et dans la surveillance de ce traitement.
Nous rapportons un cas clinique de GEU non rompue, traitée médicalement afin
de montrer l’importance de l’échographie dans le diagnostic et suivi du traitement.
Une patiente de 37 ans, 6ème geste, 5ème pare, avec 5 enfant vivant, admise à la
maternité du CHU Point G pour algies pelviennes accompagnées de métrorragie,
une notion de retard des règles avec un compte rendu d’échographie pelvienne
concluant à une grossesse extra-utérine droite non rompue.
Sans antécédents médico-chirurgicaux notables.
L’examen à l’admission a retrouvé un état satisfaisant (score OMS 1), la pression
artérielle à 130/70 mm hg, le pouls à 78 pulsations/min, la fréquence respiratoire à
16 cycles/min ; poids à 72 kg ; des conjonctives colorées ;
À la palpation abdominale une sensibilité légère à l’hypogastre ;
Au toucher vaginal, petite masse latéro-utérine droite sensible.
L’échographie pelvienne réalisée le jour de son admission retrouvait un sac
gestationnel latéro-utérin droit de 15 mm sans embryon identifiable et une lame d’épanchement dans le Douglas. Un dosage sanguin d’hCG montrait un résultat à
12941 mUI/ml. Le bilan biologique pré-thérapeutique était normal.
La discussion avec le couple sur les modalités de la prise en charge, a abouti sur
le choix de l’option médicale.
Le traitement a été l’administration de 1mg/kg de méthotrexate (dose arrondie à
75 mg) en intramusculaire.
Au cours de la surveillance :
Les dosages successifs des béta hCG ont montré une baisse progressive des taux
jusqu’à la négativation au bout de 56 jours.
L’échographie endovaginale de contrôle a conclu à une disparition complète du
sac gestationnel ectopique.
Conclusion :
Le diagnostic précoce de la GEU, permet un traitement non chirurgical. Cette
approche thérapeutique écourte la durée d’hospitalisation et promeut les soins en
ambulatoire. Les performances des appareils d’échographie ont permis aux
sociétés savantes de formuler des recommandations pour le diagnostic et la prise
en charge non chirurgicale de la GEU.