Analyse de la mortalité néonatale précoce à la maternité ISSAKA GAZOBY (MIG) du 1er juillet au 30 Septembre 2024
Abstract
Le taux croissant de la mortalité néonatale précoce représente un défi mondial de santé et se place depuis plus de 30 ans au coeur des programmes élaborés qui visent sa réduction par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Au Niger, elle représente un véritable fléau qui demeure élevé malgré les efforts déployés par le ministère en charge de la santé publique. C’est pour cette raison que nous avons mené cette étude qui a pour objectif d’analyser la mortalité néonatale précoce à la MIG du 1er juillet au 30 Septembre 2024. Il s’agit une étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 3 mois allant du 1er juillet au Septembre 2024 au sein du service de néonatalogie de la MIG.
Nous avons recensé 273 décès sur 2571 admis soit un taux de mortalité néonatale de 9,45% avec un taux de décès néonatal précoce de 7,78% et un taux de décès néonatal tardif de 1,67%.
Comme outils de collecte des données, une grille d’analyse documentaire, l’administration de questionnaire aux personnels de santé ont été utilisés. Il ressort de l’étude les résultats suivants :
▪ la majorité des mères (79,50%) ont un âge compris entre 18-35 ans ;
▪ un taux de 60% des nouveau-nés décédés sont de sexe masculin ;
▪ une proportion de 26,7% du personnel sont des TSSO et 80% n’ont pas reçu une formation en réanimation néonatale ;
Comme causes de la mortalité néonatale précoce, nous avons trouvé que les principales étaient la prématurité (50,3%), l’asphyxie (28,7%) et les infections néonatales (11,56%).
Il est important d’améliorer la prise en charge des nouveau-nés particulièrement prématurés et de faible poids de naissance et de mettre l’accent sur la réduction de la pauvreté et la scolarisation des femmes afin de réduire la mortalité néonatale précoce au Niger.