Etat nutritionnel et alimentation des enfants de 06 à 59 mois souffrant du paludisme dans le CSCOM de Daoudabougou en 2023
Résumé
Le paludisme et la malnutrition chez les enfants étant des causes majeures de morbidité et de mortalité dans les pays à revenu faible et intermédiaire, leur association est fréquemment rencontrée en Afrique subsaharienne et est responsable d’un nombre élevé de décès des enfants de moins de 5 ans.
Le but de cette étude était d’évaluer l’état nutritionnel et l’alimentation des enfants de 0 à 59 mois souffrant du Paludisme dans le CSCOM de Daoudabougou. L’étude s’est déroulée du novembre 2023 au mars 2024, pour une durée de 5mois.
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive qui a porté sur l’état nutritionnel et alimentation des enfants de 0 à 59mois atteints de paludisme au CSCOM de Daoudabougou. Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel SPSS statistc version 25 et les données anthropométriques de chaque enfant ont été analysées et comparées aux valeurs de références internationales à partir du logiciel ENA for SMART version 2020. Un questionnaire a été administré aux mères des enfants et aux prestataires.
L'échantillon était composé de 109enfants de 0 à 59 mois. Parmi les enfants interrogés, 53,2% étaient des garçons, 51,4% étaient âgés de 24 à 59mois et 84,4% résidais dans la commune V du District de Bamako.
Le paludisme simple a été diagnostiqué chez 98,2% des enfants. Les principaux motifs de consultation étaient la fièvre (76,1%) ; l’anorexie (53,2%) et la douleur abdominale (36,7%).
Parmi les différentes formes de malnutrition, la prévalence de l’insuffisance pondérale était de 16,5 % suivit de malnutrition aigüe 12,8% et de malnutrition chronique 21,1%. Le sexe, le SDA et l’âge de diversification étaient statistiquement associés à l’émaciation avec respectivement p=0,01 ; 0,02 et 0 ,03.
L’émaciation touchait plus le sexe féminin (78,6%), les enfants qui avaient un SDA limite (85,7%) et les enfants chez qui la diversification a commencé avant 6 mois (42,9%).
La lutte contre la malnutrition, passe avant tout par la prévention et l'éducation nutritionnelle, reste la clé de cette bataille. Bien entendu, cet effort d'éducation et d'information ne doit pas se limiter aux mères de familles puisqu'on veut modifier certaines habitudes, il faut convaincre l'ensemble des adultes sur notions d'hygiène alimentaire et d'alimentation aux différents âges.