Suivi immuno-virologique des personnes vivant avec le VIH sous traitement ARV au Laboratoire de biologie médicale du CHU du Point G.
Résumé
Introduction : Objectif : Notre étude consistait à faire le suivi de la charge virale chez les personnes vivant avec le VIH sous traitement ARV au laboratoire d’analyses biomédicales du CHU du Point G, Décrire les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral, Déterminer l’évolution de la charge virale et du taux de CD4 chez les personnes vivant avec le VIH au cours du traitement antirétroviral, Etablir la corrélation entre la charge virale et les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des patients suivis. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive à recrutement prospective de janvier à décembre 2024 menée au laboratoire d’analyses biomédicales du CHU du Point G. La population d’étude a concerné les PVVIH qui se sont présentés au laboratoire pour un bilan biologique de suivi ARV. La taille d’échantillon était 82 patients. Les données ont été collectées à l’aide de fiches de collecte individuelles de données des patients conçues pour les besoins de l’étude.
Résultats : L’étude a porté sur 82 patients. L'enquête a révélé que 69,5 % des patients étaient des femmes, avec une tranche d'âge prédominante de 39 à 48 ans (32,9 %). L'âge moyen des participants était de 40,55 ans, et 81,7 % d'entre eux vivaient à Bamako. Les ménagères représentaient 46,3 % de l'échantillon. Le VIH-1 était le type de virus le plus courant (98,8 %), et 60,9 % des patients étaient classés au stade 1 de l'OMS. La majorité des patients (96,3 %) suivaient un traitement de première ligne, principalement le schéma TDF-3TC-DTG (62,2 %).
Concernant la charge virale, 56,1 % des patients avaient une charge virale supérieure à 1000 copies/ml à l'inclusion, mais à 6 mois, 63,4 % avaient une charge virale inférieure à 40 copies/ml, et à 12 mois, ce chiffre est monté à 86,6 %. À l'inclusion, 24,4 % des patients avaient un taux de CD4 inférieur à 500 Cell/mm3.
L'enquête a également montré que 84,1 % des patients n'avaient pas d'hospitalisation antérieure et que 64,6 % n'avaient pas de pathologies associées. Il n'y avait pas de lien significatif entre la durée du traitement ARV et la charge virale à 6 mois, mais un lien significatif a été observé à 12 mois. De plus, 81,7 % des patients avaient une bonne observance au traitement, les erreurs de prise médicamenteuse et les maladies étant les principales causes d'inobservance (40 % chacun).
Conclusion : Nous concluons que la majorité de nos patients répondent favorablement au traitement anti rétroviral.