Epilepsie et médécine traditionnelle au Mali : étude sur les connaissances, attitudes et pratiques des tradipraticiens du District de Bamako
Abstract
Notre étude avait pour objectif d'étudier les connaissances attitudes et pratiques des tradipraticiens du district de Bamako. Il s'agissait d'une étude descriptive, analytique, prospective et transversale. Au cours de cette étude 150 tradipraticiens du district de Bamako ont été interrogés. La tranche d'âge de 41-60 ans était la plus représentée avec 53.3 p.100 . Le sexe masculin était le plus représenté avec 52,7 p.100 . Plus de la moitié des tradipraticiens 66,67 p.100 avait une expérience professionnelle de plus de 10 ans. La crise tonico-clonique était la plus connue par les tradipraticiens avec 66,67 p.100 L'organicité de la maladie n'était reconnue que par environ 16,67 p.100 des tradipraticiens. Certains tradipraticiens 28,67 p.100 évoquaient la contagiosité de l'épilepsie. On note que 34 p.100 des tradipraticiens pensaient que l'épilepsie pouvait toucher la descendance de celui qui soigne cette maladie. Plus de la moitié des tradipraticiens interrogés 62.67 p.100 affirmaient que l'épilepsie était curable et 10 p.100 pensaient qu'elle l'était sauf si le malade s'était brûlé auparavant. La majorité des tradipraticiens 37,3 p.100 avait une attitude qui consistait à éloigner le malade des objets potentiellement dangereux Seulement 44 p.100 des tradipraticiens avaient une compétence en matière de prise en charge de l'épilepsie. Seulement 39,33 p.100 des tradipraticiens déclaraient pouvoir traiter l'épilepsie Parmi les tradipraticiens interrogés 22,67 p.100 utilisaient des plantes. Parmi les tradipraticiens interrogés 34 p.100 affirmaient que les malades quittaient les médecins pour venir les voir contre 6 p.100 qui affirmaient le contraire. La grande majorité des tradipraticiens interrogés soit 89,33 p.100 déclaraient qu'ils n'ont jamais collaboré avec les médecins et 10,67 p.100 affirmaient qu'ils ont participé ensemble à des ateliers de formation. Parmi les tradipraticiens interrogés 24 p.100 affirmaient ne pas vouloir travailler avec les médecins dans la prise en charge de l'épilepsie, 14,67 p.100 étaient prêt à collaborer avec eux et 61,33 p.100 n'avaient pas d'avis sur une future collaboration. Pour 56,7 p.100 la médecine traditionnelle reste supérieure en termes d'efficacité à la médecine moderne dans le cadre de la prise en charge de l'épilepsie.