Exploration des variations biochimiques des hormones thyroïdiennes dans les dysthyroïdies au laboratoire de biologie médicale de l’hôpital du Mali.

Abstract

Introduction : Le bilan hormonal thyroïdien (FT3, FT4 et TSH) est le bilan hormonal le plus prescrit pour confirmer une situation d’euthyroïdie et ou une suspicion de dysthyroïdies. Objectif : est d’étudier le bilan hormonal thyroïdien chez les patients admis à l’hôpital du Mali. Méthodologie : Notre étude a été réalisée au laboratoire de biologie médicale de l’hôpital du Mali. Il s’agissait d’une étude rétrospective de 12 mois chez les patients reçus au laboratoire et ayant au moins un paramètre du bilan hormonal thyroïdien. Les paramètres du bilan hormonal thyroïdien que sont les hormones thyroïdiennes (FT4 et FT3) et TSH ont été dosés par la méthode électro-chimiluminescence. Les dysthyroïdies ont été diagnostiquées par rapport au seuil de TSH basse < 0,3 μUI/mL (hypothyroïdie), normal 0,30–4,5 μUI/mL (euthyroïdie) et élevé > 4,5 μUI/mL (hyperthyroïdie). Résultats : La répartition des patients selon le nombre de paramètres du bilan hormonal thyroïdien a permis de retrouver que le dosage combiné TSH+FT4 était le plus demandé (51,6%), suivi du dosage isolé de la TSH (42,4%). L’étude a montré que la prescription du bilan hormonal thyroïdien était plus fréquente chez le sujet de sexe féminin avec 76,6% et d’âge moyen égal à 43,01±16,25 ans. La fréquence des dysthyroïdies était de 20,5% , l’hyperthyroïdie et l’hypothyroïdie étaient respectivement (12,3% et 8,2%). Les dysthyroïdies étaient plus retrouvées chez le sexe féminin. La répartition des dysthyroïdies en fonction de l’âge montre que les patients de 30 – 44 ans étaient les plus touchés. Conclusion : les dysthyroïdies sont des pathologies endocriniennes fréquentes dans notre pratique de laboratoire, touchant principalement les femmes. Les hyperthyroïdies sont plus fréquentes que les hypothyroïdies. Nous préconisons en première intention devant toute suspicion clinique de dysthyroïdies, le dosage de la TSH us. Toutefois, l’interprétation optimale du bilan hormonal thyroïdien nécessite un dialogue entre biologiste et clinicien.