Effet des anti CD20 sur la progression du handicap des patients atteints de SEP Primaire Progressive au Centre Hospitalier Intercommunale de Poissy– St Germain en Laye, France
Résumé
Il s’agissait d’une étude transversale, rétrospective, descriptive et analytique, réalisée au CHI de Poissy. Parmi les 118 patients suivis au CHI, 73 patients ont répondu aux critères d’inclusion. Parmi les patients inclus, 35 patients étaient traités par anti-CD20 et les 38 autres n’avaient soit aucun traitement, soit un traitement autre qu’un anti-CD20.
Le sex-ratio H/F était de 1,1. La tranche d’âge la plus représentée était celle de 60-69 ans, avec un âge moyen de début de la maladie à 44,6 ans.
Concernant l’évolution du handicap à 24 mois de suivi, les patients sous anti-CD20 avaient un taux de progression du handicap plus élevé par rapport au groupe contrôle (14,3 % vs 10,5 %), tandis qu’à plus de 5 ans d’évolution, le taux de progression semblait similaire, voire légèrement inférieur dans le groupe des patients sous anti-CD20 par rapport au groupe contrôle (15,10 % vs 16,40 %).
Nous avons également retrouvé une régression de l’EDSS à 24 mois de suivi plus importante dans le groupe des patients sous anti-CD20 par rapport au groupe contrôle (14,3 % vs 2,6 %).
Le genre, l’âge de début et la durée de la maladie ne semblent pas être des facteurs prédictifs de la progression du handicap chez les patients traités par anti-CD20.
Au plan thérapeutique, le rituximab était l’anti-CD20 le plus utilisé par rapport à l’ocrelizumab (82,85 % vs 17,15 %). En fonction des résultats de notre étude, se pose la question de l’existence d’un effet molécule entre ces différents anti-CD20.
Le risque infectieux est plus élevé dans le groupe des patients sous anti-CD20 par rapport au groupe contrôle (40 % vs 15,8 %). Un bilan infectieux rigoureux avant la mise en route des anti-CD20 aurait permis de diminuer le risque infectieux, qui est estimé à 71,4 % dans la littérature.