Prise en charge du paludisme grave avec les derivés d’artemisinine chez les enfants moins de 5 ans dans le service de pédiatrie de l’Hôpital du Mali
Abstract
Introduction
Le Paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante due au développement et à la multiplication dans les hématies d’un protozoaire du genre Plasmodium, transmis à l’homme par la piqûre de l’anophèle femelle. Parmi les espèces responsables du paludisme chez l’homme, Plasmodium falciparum (P.f) est responsable de la quasi-totalité des formes graves et sévères potentiellement mortelles. En 2018, P.f a été à l’origine de 99,7 % des cas estimés de paludisme dans la Région africaine de l’OMS. Malgré les efforts pour réduire le fardeau mondial du paludisme, cette maladie reste un problème de santé publique dans les régions tropicales et subtropicales. Rien qu'en 2020, le paludisme a causé 244 millions d'épisodes cliniques dont 631000 décès. Cette maladie parasitaire tue chaque année 1,5 à 2,7 millions de personnes à travers le monde, dont un million d’enfants de moins de 5 ans. L’artémisinine et ses dérivés, les 1,2,4- trioxanes, agissent rapidement et sont très actifs contre les parasites érythrocytaires. Dix ans après l’application du protocole de prise en charge du PG dans le service de pédiatrie de l’Hôpital du Mali, nous avons initié ce travail pour évaluer l’efficacité des dérivés d’artémisinine dans le traitement du PG chez les enfants de moins de 5 ans.
Matériels et méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2022 et prospective du 1er janvier au 31 décembre 2023 incluant les enfants de moins 5 ans hospitalisé dans le service de pédiatrie de l’Hôpital de Mali pou paludisme grave.
Résultats
Nous avons enregistré une fréquence de 6 ,74%. L’âge moyen était de 2, 3ans et le sex-ratio était de 1,18 en faveur des garçons. Nos patients résidaient majoritairement en zone urbaine (58,5%) et étaient référés par les CSCOM (36,8%). Les motifs d’hospitalisation les plus représentés étaient la fièvre (62%) suivi de la pâleur (49,3%) et des convulsions (32%). Une faible proportion avait bénéficié la CPS (5,3%). Le diagnostic du paludisme a été posé par le TDR chez 93%, la GE chez 72,1% et par les 2 techniques de diagnostic chez 65,7% des patients. La forme anémique était la plus fréquente (45,7%) suivie de la forme neurologique (36,8%) et hypoglycémique (9,2%). L’artesunate a été utilisé chez 82,4% de nos patients et l’artémether chez 17,7%. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,84jours avec des extrêmes de 1 à 31 jours. Nous avons observé un taux global de guérison de 90,6% et un taux de létalité de 7,5%.
Conclusion
Dans notre étude relative à la prise en charge du paludisme grave et compliqué avec les dérivées d’artémisinine dans le service pédiatrie d’hôpital du Mali, il ressort qu’ils sont effacés sur les formes anémiques surtout chez les nourrissons de [1-2 ans].