Evaluation des connaissances et des pratiques d’hygiène corporelle et vestimentaire des patients hospitalisés dans les services de neurologie et de chirurgie A du CHU du Point G en 2023.
Résumé
Introduction : l’hygiène corporelle et vestimentaire des patients hospitalisés dans les services est indispensable et obligatoire pour chaque patient quel que soit son âge et son diagnostic. Et alors qu’elle devient un complément de traitement de certaines maladies peu de données sont disponibles sur les connaissances et les pratiques clinique des patients dans ce domaine.
Objectif : Le but de cette étude était d’évaluer les connaissances et les pratiques d’hygiène corporelles et vestimentaire des patients hospitalisés dans les services de Neurologie et de chirurgie A du CHU du Point G en 2023.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive sur une période de 12 mois, réalisée dans les services de neurologie et de chirurgie A du CHU du point G. L’étude s’est déroulée en deux phases dont la première auprès des patients à l’aide de questionnaires sur les connaissances et pratiques d’hygiène et la seconde a porté sur les infrastructures d’hygiène disponible à l’aide de fiches d’inventaire après observation.
Résultats : Nous avons colligé des informations auprès de 203 patients répartis dans les deux services d’études. La répartition des patients en fonction de l’âge a révélé que 69,95% étaient âgés d’au moins 50 ans ; 12,81% avait un âge compris entre 30 et 39 ans ; puis 10,34% un âge compris entre 40 et 49 ans et seulement 6,9% un âge inférieur à 30 ans. Une prédominance du sexe masculin a été notée soit 56,16% avec un sexe ratio de 1,28. Il en ressortait que 85% des patients avaient une bonne connaissance générale de l’hygiène corporelle et 82,4 % de l’hygiène vestimentaire. Moins de la moitié soit 45,32 % bénéficiaient de douche personnelle ou toilette corporelle quotidienne. Parmi les agents nettoyants utilisés le savon dominait dans 95,55% des cas. Tous les patients soit 100% ont affirmé que le personnel médical n’intervenait pas dans les soins d’hygiène corporelle et le traitement de leur linge souillé. Lors de la deuxième phase de l’étude sur les infrastructures d’hygiène le ratio global de douche et toilette fonctionnelle par lit d’hospitalisation était de 1/5 dans le service de chirurgie A et 7 /20 dans le service neurologie. Les douches et toilettes mis à la disposition des patients n’étaient pas hygiéniques et assez convenables afin de favoriser leur utilisation.
Conclusion : Une bonne pratique de l’hygiène hospitalière dans la prévention des infections nosocomiales est un enjeu considérable. Cela demande des efforts, beaucoup d'investigation et de volontés de la part de tous.