Paludisme péri-urbain en saison de faible transmission : aire de santé de Koulouba.
Résumé
Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et représente la cinquième cause de décès dans le monde. Bien que le paludisme soit généralement considéré comme un problème touchant principalement les populations rurales pauvres, cette maladie constitue une préoccupation en milieu urbain. En raison de la forte saisonnalité du paludisme, les activités de lutte au Mali sont intensifiées et concentrées sur la haute saison de transmission de juin à octobre-novembre. Cependant, des études ont montré qu'une proportion importante d'individus (10 à 15 %) continuent d'être porteurs de parasites Plasmodium. falciparum (sexués et asexués) à la fin de la saison de transmission en novembre-décembre. Les programmes d'élimination du paludisme, basés sur la surveillance passive, assurent le suivi des cas de paludisme signalés, principalement les cas symptomatiques par les établissements de santé, tandis que les cas asymptomatiques au sein de la communauté peuvent échapper au système.
L’objectif de notre étude était d’évaluer la stratégie de la surveillance active du paludisme au niveau communautaire dans l’aire de santé de Koulouba pendant la saison de faible intensité de transmission du paludisme (saison sèche).
Il s’agissait d’une étude prospective menée entre octobre 2023 et octobre 2024 au CSCom de Koulouba. L’étude comprenait une association de détection passive et de détection réactive. Durant l’étude, nous avons testé 90 participants au CSCom et 87 participants dans les ménages de cas index.
La détection réactive a permis de détecter 21,8% de cas de paludisme dans les ménages (19/87) démontrant qu’en effet des cas de paludisme échappent au système de surveillance passive et qu’une détection réactive peut contribuer à améliorer la détection des cas.