Prise en charge chirurgicale du prolapsus rectal chez l’adulte par la voie basse dans le service de chirurgie «A» du CHU du Point G
Abstract
Le prolapsus rectal est une invagination circonférentielle de toute l’épaisseur de la paroi rectale aboutissant à son extériorisation par le canal anal.
Le but de ce travail était Déterminer la fréquence hospitalière du prolapsus du rectum, de décrire les techniques chirurgicales utilisées, de déterminer les indications des techniques chirurgicales , et d’analyser les résultats thérapeutiques de l’intervention par voie basse.
Il s’agissait d’une étude rétrospective, prospective et descriptive menée dans le service de chirurgie « A » du CHU du Point G sur une période de 10 ans allant d’octobre 2015 à octobre 2024
Ont été inclus tous les malades, opérés pour prolapsus rectal par voie basse dans le service de chirurgie « A ».
N’ont pas fait partie de cette étude tous les malades opérés par d’autres voies, pour autres pathologies ano-rectales, les patients de moins de 15 ans.
L’état général, le degré de prolapsus et le résultat fonctionnel des patients ont été évalués respectivement par l’indice de performance de L’OMS ,le grade de Baden de Walker et le score de Jorge et Wexner.
Nous avons reçu 573 patients pour pathologies anorectales dont 25 pour prolapsus rectal soit 4,36%.L’âge moyen de nos patients était de 51,50 ans avec des extrêmes de 18 et 85 ans. Le sexe ratio était de 1,5 en faveur des hommes. La tuméfaction anale (80%)a été le motif de consultation le plus fréquent .Dix-huit malades (72%) avaient un prolapsus rectal grade IV. La technique d’Altmeier associée à une myorraphie des releveurs (80%) ; le cerclage de l’anus (16%) et l’anoplastie(4%) ont été utilisés chez nos patients.
Les complications per et post opératoires ont été marquées par l’hémorragie (8%) ;une éviscération transsuturaire (4%) ;une la constipation terminale (12%).
La durée moyenne de séjour a été de 4 jours avec des extrêmes de 3 et 30jours. Vingt malades soit 88% étaient très satisfait 24 mois après l’intervention chirurgicale.
La technique par la voie basse reste une des options privilégiées chez les patients fragilisés et exposés aux risques anesthésiques .Cette technique semble meilleure que celle de la voie haute avec un taux de récidive faible