dc.description.abstract | L'automédication, pratique de plus en plus répandue, suscite des inquiétudes croissantes en matière de santé publique. Cette thèse se penche sur ce phénomène spécifiquement dans les officines privées de la ville de Bougouni au Mali. L'évolution du rôle du patient, autrefois passif, se manifeste désormais par une volonté accrue de s'auto-informer, diagnostiquer et se prescrire des médicaments.
Les objectifs de cette recherche visent à déterminer le profil sociodémographique des utilisateurs, identifier les facteurs favorisant l'automédication, analyser les classes thérapeutiques les plus utilisées, et recenser les mauvais usages de médicaments. Les principaux résultats révèlent une majorité d'utilisateurs masculins et parmi les motivations, la connaissance de la maladie est prédominante. Les classes thérapeutiques les plus recherchées incluent les antiparasitaires, les antibiotiques et les antihistaminiques. Bien que la majorité des utilisateurs respectent la date de péremption des médicaments, des lacunes subsistent, notamment en ce qui concerne l'automédication pendant la grossesse et le manque de conscience du statut rénal et hépatique.
En conclusion, cette étude met en lumière l'importance de sensibiliser aux risques liés à l'automédication, en particulier parmi les populations moins éduquées, tout en soulignant le rôle crucial des pharmaciens. Ce travail contribue ainsi à la base de connaissances sur l'automédication à Bougouni, offrant des perspectives essentielles pour des interventions futures visant à améliorer la sécurité et la pertinence de cette pratique dans le contexte local. | fr_FR |