Typage des papillomavirus humains dans le dépistage des lésions précancéreuses du col utérin dans la population générale à Koulikoro.
Abstract
Objectif : Cette étude visait à réaliser le typage du papillomavirus humain dans le dépistage des lésions précancéreuses au sein de la population générale à Koulikoro. Il s'agit d'une étude transversale prospective d'une durée d'un an, menée au CSRéf de Koulikoro et au CREFPAM de septembre 2021 à août 2022, impliquant 85 participantes âgées de 18 ans et plus et actives. À la fin de l'étude, la prévalence globale de l'infection par le papillomavirus humain était de 23,5%. Les participantes de moins de 45 ans étaient les plus représentées (68%), tout comme les multipares (49,4%). Les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire étaient les plus nombreuses (36,5%), la majorité ayant eu leur premier rapport sexuel à l'âge de 18 ans et plus. Plus de la moitié de la population étudiée était multipare (54,1%), et 18,8% avaient un antécédent de tabagisme passif, tandis que 88,2% avaient un antécédent d'infection sexuellement transmissible (IST) dans les 6 mois précédant l'étude. Parmi les sous-types du papillomavirus humain, la composante P3 était la plus représentée, avec un taux de 15,3%. L'infection au VPH prédominait chez les femmes de moins de 45 ans (p = 0,40), les multipares (p = 0,44) et les monogames (p = 0,047). Le cancer du col reste un problème de santé publique en raison de son incidence et de sa mortalité. Du point de vue culturel, le dépistage du PVH par auto-prélèvement s'est avéré efficace dans notre contexte. Cette approche est cruciale pour identifier les sous-types présents dans notre population générale, facilitant ainsi le choix du vaccin idéal et adapté à notre situation.