Profils de résistance aux antibiotiques des bactéries uropathogènes isolées au laboratoire Biosik de Sikasso
Résumé
Introduction : L’infection du tractus urinaire (ITU) est l’une des infections les plus courantes chez l’homme. Son incidence annuelle est estimée à plus de 175 millions d’épisodes dans le monde. Il s’agit de la première infection associée aux soins, et de la deuxième infection communautaire [1,2]. Objectif : Etudier les profils de résistance aux antibiotiques des bactéries uropathogènes isolées aux laboratoire Biosik de Sikasso. Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective et transversale couvrant la période d’Avril 2022 à Mai 2023. La collecte des données a été réalisée à partir des dossiers des patients dont les urines répondaient aux critères de sélection. Une fiche de recueil a été élaborée, tenant compte des objectifs de l’étude. L’exploitation des données a été faite avec les logiciels Epi-Info et microsoft office Excel respectivement dans leurs versions 7.2.2.6 et 2016. Résultats : Au total 135 souches bactériennes ont été isolées durant la période d’étude. La majorité des espèces isolées étaient des bactéries à Gram négatif (96,30%). E. coli est la bactérie prédominante (62,22%) suivi de K. pneumoniae (24,44%). L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré des résistances aux Bêta-Lactamines, aux aminosides, aux quinolones et à l’association triméthoprime/sulfaméthoxazole. Divers phénotypes tels que : la pénicillinase acquise, la céphalosporinase acquise (Sauf (AAC-1)), la céphalosporinase haut niveau, l’imperméabilité aux Céphamycines, résistant GTN (AAC (3) -IV), résistant GT (ANT (2’’)), résistant GTN (AAC (3) -II), la modification des PLP (mecA), KTG (APH (2’’) + AAC (6’)) ont été exprimé par les souches. La production de BLSE a concerné 36,90% des souches de E. coli et 30,30% des souches de K. pneumoniae. E. coli et K. pneumoniae avaient des fréquences respectives de 18,52% et 5,92% en tant que espèces bactériennes multi-résistantes. Conclusion : Cette étude a permis de montrer des résistances élevées des souches aux antibiotiques. Ces résistances élevées imposent une antibiothérapie raisonnée basée sur les résultats de l’antibiogramme.