Herpes simplex virus identifié dans les ulcerations buccales ou genitales chez les personnes vivant avec le VIH suivies au CESAC de Bamako et dans le service des maladies infectieuses du CHU du Point G
Résumé
Introduction / Objectifs L'infection par HSV2 est la causes la plus fréquentes d'ulcération génitale dans le monde et pourrait aussi constituer un cofacteur de transmission du VIH, en effet les personnes infectées par HSV-2 ont deux à trois fois plus de risque d'acquérir le VIH et la coïnfection des deux virus entraîne une élévation de la charge virale plasmatique et du portage génital, et donc probablement une transmission accrue. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence des HSV dans les ulcérations buccales et génitales chez les PVVIH suivies au CESAC DE Bamako et au service des maladies infectieuses et tropicales du Point G. Méthodologie Il s’agissait d’une étude prospective à but descriptive menée chez 53 PVVIH suivies au CESAC de Bamako et dans le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU du Point G de Janvier 2018 à Aout 2018. Les échantillons ont été prélevés sur des lésions ulcératives par écouvillonnage appuyé avec le sigma-virocult® et transporté à l’INRSP. L’extraction des d’ADN a été faite par le mini kit 250 (Qiagen).La technique de rtPCR en temps réel sur le LightCycler 480 (LC-480) de Roche a été utilisée pour la détection simultanée des HSV-1 et HSV-2 (Kit R-gene HSV-1, HSV-2, VZV, Argène®). Résultats Sur les 53 patients ayants acceptés de participer à l’étude 18 prélèvements étaient Buccales, 26 Génitales et 5 périnéaux, 84,9% avaient un âge compris entre 30 et 62ans et la plupart était des femmes avec un taux de 66%. Le taux d’ulcérations génitales était de 54,7%, 9,4% pour celles périnéal et celui des ulcérations buccales était de 34,8%. La prévalence des HSV était de 58,48% réparti comme suit : 30,2% pour HSV2 ; 15,1% pour HSV1 et 9,4% pour la coïnfection HSV1/HSV2). Parmi les ulcérations buccales 31,6% étaient dus à HSV1 et 15,8% à HSV2 et nous n’avons pas eu de coïnfection HSV1-HSV2, par contre dans les ulcérations génitales 3,4% était dû à HSV1, 48,3% pour HSV2 et 17,2% pour la coïnfection. Conclusion La prévalence de HSV est élevée chez les PVVIH, surtout dans la population sexuellement active. Malgré la chimiothérapie antivirale, l’infection à HSV reste un problème de santé publique préoccupant, particulièrement l’herpès génital, du fait de sa contribution sans nul doute à l’augmentation du risque de transmission du VIH et des autres IST.