dc.description.abstract | Le but de cette étude était d'évaluer la fréquence de virus résistants aux inhibiteurs de l’intégrase chez les patients VIH-1 naïfs de traitement antirétroviral. Notre étude a été menée de Juin à Novembre 2013 au centre de recherche et de formation sur le VIH/SIDA et la tuberculose (UCRC/SEREFO) à l’USTTB/Mali. Elle concernait 150 séquences de patients séropositifs naïfs de tout traitement ARV parmi lesquelles 77 séquences de VIH-1 provenaient de patients du Centre d’Ecoute, de Soin, d’Animation et de Conseils (CESAC) de Bamako et 73 séquences venaient de patients de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris. Le génotypage a été réalisé par la technique maison de l’ANRS et les séquences ont été analysées par trois algorithmes, celui de l’ANRS, de STANFORD et de REGA. Le sous type recombinant CRF02_AG a été majoritairement détecté avec 48,67% puisque cette forme recombinante est le plus prévalent des sous types de VIH-1 au Mali ; suivi du sous type B qui a été détecté à 48% car c’est le plus prévalent en France suivie du sous-type A1 2% ; C 0,67% et D 0,67% détecté chez les patients du Mali. À l'aide des algorithmes d'interprétation, aucune mutation majeure de résistance n’a été observée mais, nous avons identifié la présence de mutations mineures à quatorze (14) positions, notamment T124A (61,33%) ; T206S (56,67%) ; S119P (10,66%), S230N (4,66%) ; K156N et S119T (4%) ; E157Q et L74M (3,33%) ; S119T, G163E et D232E (2%) ; T97A, G163Q, G163A, V260I et V165I (1,33%), V151I, G163N et A49P (0,66%). Parmi ces polymorphismes seuls trois ont été associés à une résistance aux inhibiteurs de l’intégrase E157Q, T92A, L74M. Les mutations mineures L74 M, E157Q, T97A, S119T, V165I et V260I étaient significativement plus fréquentes dans le sous-type CRF02_AG. Alors que S230N, K156N, S119P, V151I, étaient corrélées avec le sous type B. Nous avons observé une prévalence plus élevée de la résistance aux différents inhibiteurs d’intégrase chez les sous-types CRF02_AG du Mali 8,22% que chez le sous-type B de Paris 1,39%. Dans l’ensemble nous avons obtenu une résistance primaire aux inhibiteurs de l’intégrase de 4,66% selon les algorithmes ANRS et STANFORD et 2% de résistance primaire selon l’algorithme REGA. Nos données suggèrent que l’introduction de cette classe d’ARV en particulier les inhibiteurs d’intégrase de deuxième génération, le Dolutégravir en première ligne de traitement pourrait aider à gérer l’épidémie de VIH au Mali et aider aussi dans l’atteinte des 3×90 de l’ONUSIDA. Nos données suggèrent également la nécessité d’une surveillance adéquate de la pharmaco-résistance afin de suivre l’évolution du virus sous la pression d’un nouveau médicament. | |