Déterminants de la césarienne de qualité au CSRéf CI du district de Bamako
Résumé
INTRODUCTION : La césarienne réalise un accouchement artificiel par extraction du foetus par voie abdominale en générale ou rarement par voie vaginale chaque fois que l’accouchement par les voies naturelles comporte un risque maternel ou foetal. Elle permet d’améliorer le pronostic maternel et foetal [1]. Le terme ne vient pas de Jules César (qui n'est pas né par césarienne) mais du verbe latin caedere qui signifie « couper ». MATERIEL ET METHODES : Notre étude s’est déroulée au centre de santé de référence de la Commune I (CSRéf CI) du district de Bamako au niveau du service de gynécologie-obstétrique. Il s’agit d’une étude prospective et descriptive. Notre étude s’est déroulée du 1er Mai 2018 au 30 Juin 2018 soit une période de deux mois. RESULTATS : Sur 1314 accouchements réalisés à la maternité du CSRéf, nous avons enregistré 215 césariennes ; soit une fréquence de 16,36% des accouchements. Les adolescentes ont représenté environ 19%. L’âge moyen des patientes était de 26 ans avec des extrêmes de 17 et 40 ans. Les deux pourcentages sont similaires (50,7% venue d’elle-même et 49,3%référés/évacués). Les patientes étaient admises dans le service pour un travail d’accouchement dans 36,3% des cas. Nous avons observé 82 cas d’utérus cicatriciel soit 38,1% des césariennes dont 61 utérus uni cicatriciels, 11 utérus bi cicatriciels et 10 utérus tri cicatriciels. 53,5% des patientes ont bénéficié d’au moins 4 CPN. L’âge gestationnel correspondait avec la hauteur utérine dans 87,9% des cas Plus de trois quart (67%) de nos patientes avaient un bassin normal. La présentation du sommet prédomine dans notre étude avec 83,3%. 58,6% des césariennes sont exécutées dans un délai inférieur ou égal à 15 mn après la décision. Le délai moyen mis entre la prise de décision et le début de l’intervention était de 15,5 mn. Les césariennes obligatoires ont représenté le groupe d’indication le plus fréquent avec 61,9% ; elles sont suivies par les césariennes de prudence avec 34%. 74% des nouveau-nés avaient un score d’Apgar satisfaisant à la naissance, contre 1% qui étaient des mort-nés. Les 25% des nouveau-nés ont été transférés en néonatologie.