Evaluation de la prise en charge du choc septique en Réanimation polyvalente du CHU Gabriel Touré
Abstract
Notre étude s’est déroulée sur une période de 12 mois allant du 1er Janvier 2022 au 31 Décembre 2022. Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et analytique avec pour objectif général d'évaluer la prise en charge du choc septique en réanimation. La fréquence du choc septique était de 5,9%. L’âge moyen était de 43,48±21,105 avec un extrême d’âge entre 7 à 91 ans. Le sexe féminin était le plus représenté avec 52,4% (n= 22) avec un sex-ratio à 0,90. L’hypotension artérielle représentait le motif d’hospitalisation le plus fréquemment rencontré avec 40,5% (n=17) dont 38,1% étaient en rapport avec la péritonite. La majorité des patients provenaient du bloc opératoire soit 47,7% dont 40,5% ont été pris dans un contexte urgent. L’infection liée aux soins représentait 54,8. Le score Quick-SOFA avait été évalué chez 33,3% (n=14) des patients. Les foyers infectieux majoritaires étaient le foyer péritonéal (50%), pulmonaire (31,4%) et urogénital (9,5%). Les bilans bactériologiques avaient été réalisés dans 33,26%, l’écouvillonnage (16,6%). L’hémoculture (7,4%), l’ECBU (4,7%), l’ECBC des secrétions bronchiques (4,7%). Escherichia coli avait été isolé (36,8%) suivi de staphylococcus à coagulase négative (21%) et le staphylococcus spp (10,4%). La péritonite était la 1ère étiologie dans 50%, suivie de la pneumopathie (23,8%) et d’infection urogénitale (9,5%). 81% (n=34) ont bénéficié d’une ventilation mécanique. Tous les patients avaient bénéficié d’une antibiothérapie probabiliste à large spectre, l’utilisation d’une bi-antibiothérapie était dans 66,8% et d’une tri-antibiothérapie dans 19,1%. La majorité des germes isolés était sensibles à l’imipenème, amikacine et piperacilline-tazobactam ; par contre, tous les germes isoles étaient résistants au ceftriaxone et amoxicilline acide clavulanique. Tous les patients avaient reçu des catécholamines dont la noradrénaline était l’amine de 1ère intention dans 100%. 38,1% avaient reçu une corticothérapie. Le taux de mortalité était de 81%. La prise en charge du choc septique reste un véritable challenge au Mali du fait de nos moyens limités.