Aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostics à court terme des nouveau-nés prématurés hospitalisés à l’unité de néonatologie dans le service de pédiatrie de l’hôpital du Mali.
Résumé
La prématurité se définit par une naissance avant 37 SA d’âge gestationnel révolu (259 jours) compté à partir du premier jour des dernières règles. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), deux types de prématurités existent : la prématurité spontanée qui est la conséquence d’un déclenchement inopiné du travail et la prématurité induite où le déclenchement du travail résulte d’une décision médicale active. On compte 9,6% de naissances en pré terme, dont environ 85% en Afrique et en Asie. En Europe, il est de 6,2%. Au Mali, le taux de prématurité était de 12% en 2017 selon les statistiques démographiques. De nombreux facteurs identifiables en période péri-conceptionnelle sont associés aux risques de prématurités, essentiellement des facteurs maternels (Sociodémographiques, obstétricaux, psychologiques, génétiques), mais également des facteurs environnementaux. C’est dans un souci d’évaluer la situation actuelle après sept ans que nous avons décidé de mener la présente étude. Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive qui s’est déroulée sur une période de 12 mois du 1er Janvier au 31 Décembre 2022 à l’unité de néonatologie dans le service de pédiatrie de l’hôpital du Mali. Durant la période d’étude, 494 nouveau-nés ont été hospitalisés à l’unité de néonatologie du service de pédiatrie de l’hôpital du Mali dont 77 prématurés soit une fréquence de 15,5%. L’âge moyen des mères était de 18–35ans, la majorité des mères était des ménagères (femmes au foyer et aides ménagères) soit 80,5%. Les prématurés étant admis pour élevage simple avaient un pourcentage de 6,4% et le reste des 93,6% avaient comme pathologie associées au moins l’infection néonatale. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,6jours avec des extrêmes 1et 60jours. Notre taux de décès était de 28,6% et 64,9% des prématurés sont sortis vivants. Conclusion : Le taux de mortalité de notre contexte reste encore très élevé. Beaucoup d’efforts doivent être fait par nos autorités sanitaires pour une meilleure prise en charge des nouveau-nés prématurés.