Tumeurs odontogènes, place de la reconstruction mandibulaire immédiate à l’hôpital Sominé Dolo de Mopti de 2016 à 2023.
Résumé
Introduction : Les tumeurs mandibulaires proviennent des tissus formant les dents des mâchoires dont la reconstruction mandibulaire est une technique chirurgicale réalisée suite à une perte de substance mandibulaire. Le but de cette étude d’étudier la place de la reconstruction mandibulaire immédiate dans la prise en charge des tumeurs mandibulaires à l’hôpital Sominé DOLO de Mopti. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive à collecte retro prospective allant du 1er janvier 2016 au 30 juin 2023. Nous avons 52 patients opérés pour tumeurs mandibulaires ayant bénéficiés d’une résection interruptrice mandibulaire avec reconstruction mandibulaire immédiate et ayant acceptés de faire partir de notre étude. Les analyses de données ont été effectuées à l'aide d'Epi Info, version 7.2.5.0. Le consentement libre et éclairé a été obtenu. L’anonymat était respecté. Résultats : Au total nous avons trouvé une fréquence de 37,7% sur 138 cas de tumeurs maxillo-faciales admis dans le service de chirurgie générale de l’hôpital Sominé DOLO de Mopti. Il ressort que 32,7% des patients avaient de l’âge compris entre 16 et 30 ans. L’âge moyen était de 37 ± 15 ans avec des extrêmes de 14 et 80 ans. Le sexe masculin prédominait avec un taux de 58%. La tuméfaction mandibulaire avec asymétrie faciale était le motif de consultation chez 86,6% des patients. Les facteurs de risques étaient constitués de tabagisme chez 40,1% suivi de l’alcoolisme dans 34,6% des patients. La tumeur était située au niveau de la mandibule dans 86,6% des cas. La TDM maxillo-faciale a été l’examen le plus réalisé avec un taux de 69,2%. Le traitement a été radical dans tous les cas soit 100%, avec une mandibulectomie interruptrice terminale de type hemi-mandibulectomie chez 86,6%, une mandibulectomie totale dans 9,6% et une mandibulectomie segmentaire dans 3,8% des cas. La reconstruction mandibulaire a été immédiate et faite par une plaque visée en titane dans 100% des cas. Le traitement médical post-opératoire était dominé par le paracétamol, qui a été administré chez tous les patients, soit un taux de 100%. Les suites opératoires étaient simples dans 84% des cas. Nous avons enregistré 30,8% des patients ayant présenté des complications immédiates et secondaires. Conclusion : les tumeurs mandibulaires demeurent un problème de santé publique dans notre contexte vu leurs morbi mortalités élevées.