Traumatismes balistiques maxillo-faciaux à l’hôpital Somine Dolo de Mopti.
Abstract
Introduction : Les traumatismes balistiques maxillo-faciaux sont des lésions traumatiques consécutives à la pénétration de projectiles d’armes à feu. Le but de cette étude était d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des traumatismes balistiques maxillo-faciaux à l’Hôpital Sominé Dolo de Mopti. Méthode : Il s’agissait d’une étude descriptive à collecte de données retro et prospective réalisée de Mars 2016 à mars 2023 soit une période de 7 ans. Nous avons inclus 46 patients de tout âge confondu présentant une blessure balistique du visage prise en charge dans le service. Les données ont été collectées à partir d’une fiche d’enquête individuelle ensuite elles sont étaient saisie et analysées à l’aide du logiciel SPSS version 25. L’anonymat et la confidentialité ont été respectés. Résultats : Au cours de notre étude nous avons trouvé une fréquence de 6,50% des cas de traumatisme maxillo-faciaux. Le sexe masculin était prédominant avec 91,31% des patients. Les traumatismes maxillo-faciaux étaient en majorité engendré au cours des conflits intercommunautaires avec comme agent causal les armes à feu retrouvé dans 84,78% des cas. Les lésions des parties molles étaient retrouvées chez 34,78% des patients et elles étaient faites des plaies profondes dans 50%. Les lésions maxillo-faciales étaient isolées dans 45,65% des cas suivis des lésions des membres qui représentaient 34,78% des cas. Les lésions touchaient simultanément les étages moyens et inférieurs avec une fréquence de de 34,78%. Quant aux côtés atteints, nous avons trouvé 41,30% de lésions du côté droit, 30,44% de gauche et 28,26% bilatérale. la tomodensitométrie a été l’examen réalisé chez 78,26% des patients suivi de la radiographie standard soit 17,39%. Les patients étaient évacués dans 63,04% des cas dont les 47,83% sont arrivés dans un délai compris entre 06-24 heures. Les suites opératoires étaient simples dans 80,4% des cas (n=37), les complications étaient marquées par les infections dans 11% des cas suivi des lâchages et hémorragies dans 4,3% chacun. Parmi les patients, 54,30% ont été prise en charge par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Conclusion : Les blessures par balle constituent un défi de santé publique dans la situation mondiale actuelle et particulièrement au Mali