dc.description.abstract | L'infertilité est un problème majeur de santé publique. Longtemps considérée comme un problème purement féminin, aujourd’hui des recherches ont démontrées que l’infertilité masculine se révèle être la cause d'un tiers des cas infertilités du couple. Les causes de l’infertilité masculine sont multiples, et la fragmentation de l’ADN spermatique est considérée comme l’une des plus fréquentes. La fragmentation de l'ADN des spermatozoïdes consiste en des cassures ou des lésions dans le matériel génétique des spermatozoïdes. L'exploration de l'infertilité masculine est basée sur l'analyse conventionnelle du sperme particulièrement le spermogramme et le spermocytogramme. Cependant, ces derniers ne reflètent pas l'intégrité de l'ADN des spermatozoïdes Objectif : Déterminer le taux de fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes chez les hommes consultant pour une infertilité.
Méthodes : Nous avons effectué le spermogramme et le spermocytogramme de 51 individus selon les normes établies par l’OMS. Nous avons par la suite étudié les niveaux de fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes au moyen de la Technique SCD grâce au SCA-SCOPE et les résultats ont été exprimés en %DFI. Les résultats que nous avons obtenus ont fait l’objet d’analyses statistiques.
Résultats : Pami les 51 individus, 23 (45%) présentaient un spermogramme normal tandis que 28(55%) présentaient un spermogramme anormal avec un ou plusieurs des paramètres du spermogramme ou un spermocytogramme perturbés. Les tranches d’âge les plus représentées étaient 31-40 ans et 41-50ans. Le DFI au sein des individus avec un spermogramme normal était (modéré ou élevé) dans 56% des cas (13/23). Par ailleurs le DFI au sein des individus avec un spermogramme anormal était (modéré ou élevé) dans 75% des cas (21/28). En outre nous avons trouvé une corrélation significative entre : %DFI élevé et une faible vitalité (r= -0,583; p< 0.01), entre %DFI élevé et une faible mobilité (r= -0,334 ; p= 0.016) et aussi entre un %DFI élevé et une faible concentration de spermatozoïdes (r= -0,302 ; p=0.031).
Conclusion : Enfin, les données de cette étude montrent à suffisance que la technique SCD est essentielle dans la prise en charge de l’infertilité masculine au Mali. | fr_FR |