profil de résistance aux antibiotiques des souches bactériennes isolées dans les services de gynécologie et obstétrique du CHU et du CSRéf de Kati
Résumé
Contexte : Le développement de souches résistances a été favorisé par la surconsommation d'antibiotiques en exerçant une pression de sélection sur les bactéries. Ainsi, l'idée de notre travail est d'évaluer le profil des résistances aux antibiotiques des souches bactériennes isolées dans les services de gynécologie et obstétrique du CHU et du CSREF de Kati.
Méthodes : Il s'agissait d'une étude transversale descriptive qui s’est déroulé sur une période allant du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022. Elle concernait toutes les femmes enceintes ayant eu à faire des prélèvements biologiques et un antibiogramme. Les données ont été collectées à d'une fiche d'enquête à partir du registre d'analyse de laboratoire.
Résultats : Au total 35 patientes ont reçu une demande d’examen bactériologique dont la majorité concernait le prélèvement vaginal dans 51,4%. L’âge moyen des patientes était de 26,6±6,8 avec des extrêmes de 16 à 39 ans. La proportion la plus élevée venait du service de gynécologie de Kati 82,8% (n = 29). Le Bacille gram négatif était la souche bactérienne la plus fréquemment isolée (57,1%), suivi des bacilles Gram Positif (37,1%). Staphylococcus Sp était la plus fréquente dans les cultures (20%). Staphylococcus Sp avaient un taux de résistance au cotrimoxazole (57,1%) ; amoxicilline, acide fusidique, cefalotine, la gentamicine, érythromycine (28,5%) et 40% pour la lincomycine. Klebsiella pneumoniae avait un taux de résistance de 100% à l’amoxicilline, acide nalidixique, ceftriaxone, cefalotine, ceftazidine, gentamicine, et la ticarcilline. L’amoxicilline était l’antibiotique la plus utilisée avant l’antibiogramme. L’antibiogramme était conforme à la première prescription dans 68,5%.
Conclusion : Les bacilles gram négatif étaient les souches bactériennes les plus impliquées dans la résistance aux antibiotiques dans les services de gynécologie de Kati. Les antibiotiques de la famille des béta-lactamines sont moins actifs sur les souches bactériennes isolées.