Connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant sur le dépistage l’hépatite virale B à la maternité du centre de santé de référence de la commune V.
Abstract
Introduction : L´hépatite virale B pose un problème de santé publique dans plusieurs régions du monde. Le but de cette étude était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques du personnel de la maternité du centre de santé de référence de la commune V sur le dépistage de l’hépatite virale B. Méthode : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique à collecte prospective allant de 02 février au 02 Aout 2022 (6 mois). Nous avons inclus tout Médecin, Étudiant en thèse, Sage‐femme et Infirmière obstétricienne exerçant à la maternité du centre de santé de référence de la commune V qu’il soit permanent ou qu’il y prenne des gardes, présent au moment de la collecte et ayant donné son consentement éclairé. Les données collectées à l’aide d’une fiche d’enquête ensuite elles ont été saisies et analysé sur le logiciel SPSS version 20.0. L’anonymat et la confidentialité ont été respectés. Résultats : Au total nous avons enquêtés 220 agents de santé dont 3 Gynécologue (1,4), 9 DES en Gynécologie (4,1), 8 DES en chirurgie (3,6), 47 médecin généralistes (21,4%), 68 étudiants (30,5%), 55 sage-femmes (25%), 30 Infirmière obstétricienne (13,6%). L’ancienneté du personnel enquêté était en moyenne de 3,86 ans et allait de 0 à 32 ans. Le sexe masculin était prédominant dans notre étude (52,7% de l’effectif enquêté). La majorité des enquêtés soit 55% ont affirmé qu’il n’existait pas de programme de lutte contre les hépatites au Mali contre 45%. Seulement 9,1% du personnel enquêté ont affirmé avoir participé à des formations sur le dépistage des hépatites contre 90,1%. Parmi le personnel enquêté, 70,5 % affirmaient référer les patients qui avaient l’AgHBs positif au service de gastro-entérologie, Les centres de santé de référence sont des structures périphériques ne disposant pas de spécialistes pouvant prendre en charge les cas d’hépatite virale, la référence est donc de mise. Près de 2,7% du personnel enquêté n’avait jamais proposé de dépistage de l’hépatite virale B contre 98,3% qui effectuait de temps à autre des propositions de dépistage. Nous avons trouvé une relation statistiquement significative entre la vaccination contre l’hépatite B et la qualification du prestataire (P=0,001). Conclusion : la fréquence de l’hépatite B restes élevés dans notre contexte et le dépistage et la vaccination restent un moyen efficace de prévention.