Aspects épidémio-cliniques des déshydratations par diarrhées aigües chez les nourrissons dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré.
Abstract
Ce travail rapporte le résultat d’une étude transversale prospective chez les nourrissons hospitalisés pour déshydratation par diarrhée aigue sur une période de 12 mois allant de janvier 2022 à décembre 2022 dans le service de pédiatrie du CHU Gabriel Touré de Bamako. Nous avons colligé 140 cas sur 3813 hospitalisations soit 3,67% de nourrissons hospitalisés pour déshydratation par diarrhée aigue. Au terme de cette étude nous retenons que : La tranche d’âge la plus représentée était de [1-10] mois soit 55% avec une moyenne de 11 mois. Le sex-ratio était de 1,3. La majorité avait une condition socio-économique défavorable soit 95%. La majorité des mères était mariée soit 96,4%. Elles étaient ménagères avec 85% et non scolarisées avec 52,9%. La majorité des nourrissons étaient alimentée exclusivement au lait maternel avant 6 mois 70%. La majorité des nourrissons ont reçu une diversification inadéquate soit 72,1%. La vaccination était en cours chez la majorité des nourrissons soit 70,7%. La majorité des nourrissons avait une diarrhée de durée inférieure ou égale à 7 jours dans 97,2%. Le nombre de selles était de plus de 3 selles par jours dans 85,7% avec des selles liquidiennes (aqueuses) dans 97,9% des cas. Les signes associes retrouve étaient : la fièvre était présente dans 70,7% des cas ; les vomissements étaient présents dans 59,3% des cas ; la convulsion n’était présente que dans 33,6% des cas ; l’anorexie (46,5%). La majorité des nourrissons avaient la diarrhée avec des signes de déshydratation sévères soit 68,6%. La malnutrition aigüe sévère était ‘étiologie la plus représentée avec 32,9% des cas et la GEA a représenté 23,6% des étiologies. Le choc hypovolémique était présent dans 37,9% des cas. Les nourrissons étaient réhydratés par voie parentérale dans 48,6% (soit 68). Les nourrissons ont reçu de l’anti-diarrhéique dans 2.1% des cas. Une antibiothérapie a été instauré dans 97% des cas. Le taux de guérison à 72,8 %, le taux de létalité était de 21,5%.