Diagnostic angioscanner d’une malformation Artério-veineuse superficielle périphérique du coude chez un nouveau-né à l’hôpital du Mali : à propos d’un cas

Abstract

Les malformations artérioveineuses (MAV) sont des lésions vasculaires à flux rapide, résultant d’une communication anormale entre le système artériel et veineux sans vascularisation du réseau capillaire normal. Les localisations périphériques sont rares (5 à 10 %) et reconnues à la naissance (40-60 %). Objectif : Déterminer l’apport l’Angio-TDM dans le diagnostic de la malformation artérioveineuse du nouveau-né. Observation : Il s’agissait d’un nouveau-né, sexe féminin, âgé de 15jours, issu d’une grossesse normale à terme et d’un accouchement eutocique par la voie basse. Pas d’autre anomalie associée, ni d’antécédent familial particulier. A la naissance, il présentait au niveau de la face postéro-interne du coude droit d’une masse cutanée surélevée, régulière, bleutée et érythémateuse avec des thrills pulsatiles à la palpation. Un échodoppler premier réalisé avait diagnostiqué une MAV. L’angio-TDM réalisée au temps artériel et veineux avec IV de 10ml d’omnipaque 350mg. Il avait objectivé des dilatations vasculaires avec communication artérioveineuses sous cutanées sur la face postéro-interne du coude droit, réalisant une masse (nidus) de 61x46mm. Cette masse était alimentée par l’artère brachiale droite avec une fistule artérioveineuse entre cette dernière et la veine basilique homolatérale en amont de la masse. Elle était drainée par la veine basilique homolatérale. La veine céphalique était légèrement dilatée sans fistule artérioveineuse. On notait des petites ramifications artérielles émanant de l’artère brachiale au niveau de l’avant-bras. Les lésions vasculaires ont été confirmées en per opératoire. Absence de complication post opératoire immédiate. Un contrôle après 07 mois mettait en évidence une récidive de la MAV. Conclusion : Les malformations artérioveineuses périphériques sont rares chez le nouveau-né. L’angio-TDM bien qu’étant irradiante reste une approche efficace. L’échodoppler et l’IRM constituent les examens idoines pour le diagnostic.