Utilisation de l'insuline chez les diabétiques dans le service de diabétologie du CHU Gabriel Touré et au Centre de Lutte contre le Diabète
Résumé
Objectif du travail : Ce travail est une évaluation prospective et statistique des différents schémas thérapeutiques, du système d'approvisionnement, des difficultés d'accès à l'insuline et des formes de prescriptions de l'insuline au Mali. Méthodologie : Il s'agit d'une étude descriptive et prospective qui s'est déroulée sur une période de 8 mois. Résultats : Cette étude nous a permis d'aboutir aux résultats suivants : Sur 83 patients diabétiques sous traitement par l'insuline 71 p.100 étaient des femmes contre 29 p.100 pour les hommes. Le bilan systématique était le principal mode de découverte du diabète chez la plus part de nos patients. Nous avons trouvé 73,40 p.100 de diabète de type II et 25,30 p.100 de diabète de type I L'insuline a été prescrite par les médecins et délivrée par la pharmacie du CLD et les officines privées. Le principal acheteur a été le patient lui-même dans 62,65 p.100 des cas. Le prix du flacon revenait à 4300fcfa (CLD) et 4925fcfa (officines privées). Nous avons trouvé 10,84 p.100 pour l'insuline à action rapide et 89,16 p.100 pour l'insuline semi lente. Le schéma le plus utilisé a été le schéma à deux injections avec 80 p.100 . Au cours de notre enquête 36,14 p.100 utilisait l'insuline pour des raisons de déséquilibre glycémique contre 18,07 p.100 pour des complications chroniques. Au terme de notre étude 67,40 p.100 de nos malades était régulièrement suivis. La majorité de nos patients soit 83 p.100 qui s'approvisionnait au CLD ou dans les officines privées trouvait le cout de l'insuline trop élevé. Durant les 8 mois de notre étude l'insuline de la grande majorité de nos patients était conservée dans des glacières soit 40 p.100 . Seulement 14,40 p.100 de nos patients avait présentés des effets secondaires. Nul ne peut ignorer encore la place du diabète parmi les problèmes sanitaires. Parmi nos 83 malades 64 p.100 vivait sans complication, 27 p.100 vivait avec complication et 9,6 p.100 décès (les principales causes de décès ont été les complications dégénératives, les comas acidocétosiques. Il est alors nécessaire d'améliorer les conditions de travail des praticiens pour enfin améliorer la qualité de vie de nos diabétiques, eux-mêmes conscients du danger qu'ils peuvent en courir.