Infécondité conjugale dans le service de gynéco-obstétrique du centre de santé de référence de la commune V : à propos de 518 cas
Résumé
Notre étude a lieu dans l'unité de gynéco-obstétrique du Centre de Santé de référence de la Commune V. Il s'agit d'une étude rétrospective qui a porté sur 518 patientes ayant consulté pour infécondité au centre de santé de référence de la Commune V du 1er janvier 1990 au 31 décembre 1994 soit 5 ans. Les critères d'inclusion ont été : couple infécond ayant consulté pendant cette période et bénéficié d'un traitement avec ou sans bilan ; -patientes dont l'âge est compris entre 15 et 45 ans ; -couple infécond ayant consulté au moins deux fois et bénéficié d'un traitement. Durant cette période notre recrutement a porté sur 662 cas d'infécondité. Sur ces 662 cas, 144 ont été rejeté car ne répondant aux critères d'inclusion. Cette étude nous a permis de se faire une idée sur la prévalence de cette affection dans ledit service, fréquence qui s'élève à 15, p.100. La dysménorrhée et le syndrome prémenstruel sont des signes le plus souvent évoqués par nos patientes avec respectivement 5 p.100 et 69, p.100. Le type d'infécondité est le plus souvent secondaire 71, p.100. La pathologie tubaire domine l'infécondité féminine (86, p.100). Le niveau de responsabilité est estimé à : 50, p.100 pour la femme, 23, p.100 pour l'homme, 16, p.100 pour le couple et dans 10, p.100 on ne trouve aucune cause. L'HSG, examen complémentaire dans le bilan d'infécondité, apparait comme un examen fiable. Le spermogramme démeure l'examen complémentaire le plus réalisé chez l'homme. La perméabilité tubaire est mieux évaluable par l'HSG qui se présente toutefois des faux positifs. Pour la pathologie génitale extra-tubaire, la coelioscopie est indispensable surtout pour les infections telles que l'endométriose pelvienne. Pour la pathologie génitale extra-tubaire, la coelioscopie sur l'HSG à l'exception de l'évacuation de la lumière tubaire a été constatée. L'oligoasthénospermie et l'azoospermie sont les deux principales causes d'infécondité masculine avec respectivement 34, p.100 et 22, p.100. Les indications chirurgicales sont très limitées malgré les nouvelles techniques de la microchirurgie. L'indication de plastie est déterminée par la coeliscopie. Le taux de réussite du traitement médical est de 16, p.100 et celui de traitement chirurgical 12, p.100. Le taux de grossesse en cours de traitement est de 16, p.100. Le coût de l'infécondité du couple reste élevé par rapport au revenu du couple. Les répercussions conjugales vont de la répudiation au divorce avec de nombreux conflits conjugaux.