Etude épidémio-clinique de la neuropathie diabétique à Bamako
Abstract
Contexte : Il est très important et nécessaire de comprendre l'étiopathogenie et l'histoire naturelle de la neuropathie diabétique pour prévenir et faire diminuer l'incidence de ses complications évolutives et tardives. L'identification de la neuropathie diabétique comprend entre autre la recherche d'un bon équilibre glycémique, des neuropathies périphériques et autonomes, mais aussi la grande taille. En fonction du risque mesuré, une stratégie de prévention et/ou de thérapie doit être mise en place. Objectifs : - Etudier les aspects épidémio-cliniques de la neuropathie diabétique à Bamako ; Déterminer les facteurs impliqués dans sa survenue ; Déterminer les caractéristiques cliniques de la neuropathie ; Evaluer l'impact de la maladie sur la qualité de vie des patients. Méthode : Il s'agissait d'une étude prospective descriptive qui s'est déroulée dans le service de médecine du CHU Gabriel TOURE portant sur 12 mois (Aout 2009-Juillet 2010) et a concerné 252 diabétiques hospitalisés et/ou externes dont 176 répondaient à notre critère d'inclusion. Résultats : Au cours de notre étude, l'âge moyen des patients était de 55 ans ; le sexe ratio a été de 3.25 en faveur de la femme. La taille moyenne des patients a été de 165 cm. Il ressort de cette étude que la prévalence de la neuropathie diabétique était élevée (69,8 p.100 ) et que 63,6 p.100 des patients présentant une neuropathie diabétique étaient mal suivis. Le diabète de type 2 A était beaucoup plus représenté avec 90,3 p.100 . Le surpoids et la sédentarité apparaissent comme facteurs de risque importants. L'insuline a été le médicament anti diabétique le plus prescrit durant l'étude. Le délai moyen d'apparition des signes neurologiques a été de 6 ans plus ou moins 4,6 ans. Les polyneuropathies distales et symétriques étaient présentes chez 82,9 p.100 des patients. L'impuissance sexuelle a constitué la complication neurovégétative la plus fréquente avec 17,46 p.100 des patients de sexe masculin. Comme traitement ; l'Amitriptyline, le complexe B, les combinés de nucléotide pyrimidique ont été utilisés chez tous nos malades. L'évolution a été très favorable chez la plupart de nos malades soit 118 patient sur 176. Elle était stationnaire chez 38 patients (22,48). L'évolution peu favorable a concerné 7,69 p.100 de nos malades. Ont été stationnaires, 38 patients correspondant à une prévalence de 22,48 p.100 . Le taux d'évolution peu favorable dans notre série a été de 7,69 p.100 ce qui est nettement inférieur à celui de la plupart des études effectuées sur cette affection. Conclusion : Au terme de notre étude, la nécessité d'un renforcement de collaboration entre les services de diabétologie et de neurologie s'est avérée incontournable pour une meilleure prise en charge de cette pathologie qui constitue un véritable problème de santé publique si nous prenons en compte les récidives toujours non négligeables dans nos pays.