Etude des méthodes de préparation des extraits aqueux médicinaux et de leur composition chimique. Cas de Eremomastax speciosa (Hosht.), Cuford (Acanthaceae ) et de bidens pilosa (Linn. ) (Astéraceae )
Résumé
Dans la pratique courante, l'industrie pharmaceutique ne retient pour principe actif que tout ce qui dans les drogues végétales est soluble dans les solvants organiques. Or, nous savons que cette extraction est fortement sélective. En effet ces traitements dissocient les complexes organo-métalliques et ne contiennent au maximum que quelques hétérocycles contenant de l'azote et de l'oxygène, tandis que les inférieur à extraits aqueux supérieur à des drogues fraîches sont nettement plus riches et s'apparentent mieux à la médecine douce. Un extrait aqueux total sec traité par un solvant organique laisse toujours un important "insoluble" faisant évidemment partie des principes actifs du médicament. Ainsi, les produits solides extraits par les solvants organiques sont très pauvres en cendre. C'est la preuve que les complexes organo-minéraux actifs sont détruits ou restés insolubles. Par conséquent, les éléments minéraux co-responsables des activités thérapeutiques de la drogue sont éliminés. Cette élimination entraînerait sûrement une ou plusieurs activités différentes de celles de la drogue ou de l' extrait total. Ce travail a porté sur deux plantes du patrimoine thérapeutique Africain et Camerounais en particulier, où elles sont utilisées dans le traitement de nombreuses maladies. Il s'agit de inférieur à Eremomastax spéciosa supérieur à (Hoscht); inférieur à Cuford supérieur à de la famille des Acanthacées et de inférieur à Bidens pilosa supérieur à(Linn} de la famille des Astéracées. Nous avons procédé à : une identification ethnobotanique des deux plantes ; La recherche de l'état de la drogue et de la méthode de traitement la plus favorable pour un rendement optimum en extrait aqueux ; l'identification des saisons où la drogue est la plus riche en principes actifs minéraux et par conséquent les saisons préférentielles pour la récolte ; l'extraction par deux solvants organiques. Les extractions aqueuses à froid et à chaud ont été faites sur : les inférieur à feuilles supérieur à fraîches broyées, les feuilles fraîches entières (non broyées), les feuilles séchées au soleil, les feuilles séchées à l'étuve à 50 dégrésC. Les récoltes ont été faites pendant les saisons suivantes : petite saison de pluies (Mars- Avril ) ; petite saison sèche (Juillet- Août ), grande saison de pluies (Septembre- Octobre). Nous avons déterminé la minéralisation totale des extraits par le taux de cendre 900 dégrésC et sa composition ionique. la comparaison des taux de cendre des différents extraits et leur composition minérale nous ont conduit expérimentalement à conseiller l'extrait total aqueux à froid des feuilles fraîches broyées, récoltées en Juillet-Août (petite saison sèche), pour un traitement global (effet antianémique, reconstitution osseuse, énergétique, et des phanères, transmission de l'influx nerveux). Pour les essais par les solvants organiques, nous n'avons pu obtenir qu'un seul solvant de qualité fiable, le méthanol. Ce solvant polaire très utilisé nous a permis de concrétiser l'insolubilité partielle des extraits aqueux dans les solvants organiques couramment utilisés. Ce travail avait surtout pour but de conseiller énergiquement le retour aux extraits aqueux bien identifiés des plantes, donnant un produit pharmaceutique plus fiable et plus assimilable que toutes ces autres substances de la médecine douce qui ouvrent la porte à de l'amateurisme.