Les urgences obstétricales dans le cadre de la référence et de la contre référence au service de gynécologie obstétrique à l'hôpital de Sikasso
Résumé
La référence sanitaire en obstétrique est une pratique courante et se déroule sans horaire au cours de l'année. Elle a concerné plus les femmes à faible revenu. Dans le cadre de notre étude qui s'est déroulée du 19 avril 2006 au 19 février 2007 soit une période de 10 mois, 202 référées ont été recensées parmi 3274 femmes admises à l'hôpital de Sikasso. Les femmes référées provenaient de toutes les maternités du cercle de Sikasso et étaient transportées le plus souvent par l'ambulance et exceptionnellement par les transports en commun. La référence s'est réalisée dans la grande proportion en retard et ce retard était dû au manque de décision du personnel soignant. C'est plus les matrones et infirmiers qui sont concernés. Le diagnostic de la référence reste dominé par la disproportion foeto-pelvienne, l'anémie, l'infections/grossesse et la grossesse extra-utérine. Les diagnostics de la référence étaient discordants à 42,57 p. 100 à l'arrivée au service de gynéco obstétrique à l'hôpital de sikasso. Elle a concerné d'abord les matrones puis les infirmiers et les sages femmes et enfin les médecins généralistes. La voie d'accouchement était dominée par la voie haute à 71,98 p. 100 contre 28,12 p. 100 pour la voie basse. La morbidité maternelle était surtout caractérisée par l'anémie et l'infection. Les deux ont été cause de 6 décès soit 75 p. 100 des décès de notre étude. Les complications chez les enfants étaient plus élevées que celles des mères. Elles étaient dominées par les décès périnatal dans 53,26 p. 100, la souffrance périnatale dans 27,17 p. 100, les infections dans 7,60 p. 100, la prématurité dans 9,78 p. 100 et les malformations dans 2,17 p. 100. C'est le nouveau-né qui a payé le grand tribut des références sanitaires en obstétrique à l'hôpital de sikasso