Pathologies obstétriques de l'uretère et transformations hydronephrotiques en urologie à l'Hôpital National du Point G : 57 cas
Résumé
La diversité des étiologies des dilatations de la voie excétrice et des limitations des invvestigations dans l'exploration de la fonction rénale au Mali ont constitué le principal motif de cette étude. Notre travail retrospectif a porté sur les patients ayant consulté et/ou ayant été opérés pour hydronéphroses et urétéro-hydronéphroses au service d'urologie de l'Hôpital National du Point G de Janvier 1996 à Juin 1997. Nous avons colligé 57 cas de dilatations pyélo-calicielles et urétéro-pyélo-calicielles sur 18 mois. Le sex-ratio est de 3,38 en faveur des hommes (soit 44 hommes pour 13 femmes). L'âge moyen de nos malades est de 31,19 ans avec un écart-type à 14,84 ans et des extrêmes allant de 5 à 75 ans. Il existe un pic de ces affections entre 21 et 30 ans. La fréquence des dilatations de la voie excrétrice est de 4, p.100 de l'ensemble des consultations générales et 7, p.100 des tous les actes chirurgicaux effectués par le service d'uroloogie de l'Hôpital National du Point G. Les motifs de consultations les plus fréquents ont été les douleurs lombaires (71, p.100), l'hématurie (1 p.100) et la rétention aiguë d'urine (8, p.100). La durée d'évolution des maladies avant la consultation au service d'urologie de l'hôpital du point G varie de 2 mois à 20 ans avec une moyenne de 5 ans. Les symptômes les plus fréquemment rencontrés ont été : le syndrome douloureux (85, p.100), la sensation de fiévre (84, p.100), les troubles de la miction (61, p.100) et l'hématurie (2 p.100). La bilharziose uro-génitale a été l'antécédent le plus fréquent (89, p.100) suivie de l'infection génitale (26, p.100). Les antécédents chirurgicaux urologiques ont constitué 8, p.100 et les non-urologiques 12, p.100. L'ASP et l'UIV effectués chez tous les malades ont retrouvé une augmentation de l'ombre rénale (31, p.100), des lithiases du haut appareil urinaire (47, p.100) et des calcifications vécales (17, p.100). L'échographie des voies urinaires a objectivé 28 cas de dilatations bilatérales 65, p.100 et 29 cas d'unilatérales (34, p.100) sur un total de 85 dilatations. Par contre, l'UIV a retrouvé 26 dilations bilatérales (62, p.100) et 31 unilatérales (37, p.100) avec un total de 83 dilatations. Aussi, elle a revélé 15, p.100 d'hydronéphroses et 84, p.100 d'urétéro-hydronéphroses. Nous avons retrouvé les mêmes dilatations en per-opératoire. Avant l'intervention, la fonction rénale à l'UIV était normale dans 57, p.100 et nulle dans 9, p.100 des cas. Les germes les plus fréquemment rencontrés a l'ECBU ont été l'Eschericha coli (15, p.100) et les proteus ( p.100). La créatinémie était, avant l'intervention, normale dans 71, p.100 et 92, p.100 après le traite après le traitement chirurgical. Les principales étiologies probables ont été : les séquelles bilharziennes (27), les cancers de la vessie (9), les lithiases urinairs (6), le syndrome de la jonction pyélo-urétérale (5), l'adénome de la prostate (4) et les causes iatrogènes en postopératoire (3). Les principales techniques opératoires utilisées ont été : la réimplantation urétéro-vésicale (1 p.100), l'urétérolithotomie (1 p.100), la néphrolithotomie (10, p.100). Deux (2) cas d'hémorragie abondante et un cas et un cas de décès sur la table d'opération ont été notés. L'anesthésie générale a été effectuée dans 89. p.100 des cas, la péridurale p.100 et la rachianesthésie 3, p.100 des cas. Nos patients étaient, dans 50, p.100 des ca, du stade II de la classification ASA. Les suites opératoires immédiats ont été émaillés d'infections de la paroi (17, p.100), de fistule urinaire (, p.1000, d'hérragie secondaire (1, p.100) et d'éviscération (1, p.100). Il a été noté 3 cas de reprise et 3 cas de décès constituant un taux d'échec de 10, p.100. La créatinimine, 3 mois après l'intervention, était normale dans 92, p.100 des cas.