Etude clinique et thérapeutique des épilepsies en milieu rural dans le cadre du projet EPIMECT Epilepsie au Mali : Epidémiologie, Clinique et thérapeutique. A propos de 1102 cas.
Abstract
Il s'agit d'une étude rétrospective et prospective réalisée en zone rurale et qui avait pour objectif d'étudier les signes cliniques et thérapeutiques des épilepsies chez des malades dépistés et traités selon un chronogramme de suivi. Au total 1102 malades épileptiques ont été inclus et 3747 suivis sont effectuer durant l'étude. Les résultats suivants ont été obtenus : Nous avons trouvés 672 hommes contre 423 femmes soit un sexe ratio de 1,5 pour les hommes. L'âge moyen des patients était de 18,60 ans. Les patients âgés de plus de 16 ans représentaient 48 p.100 . Nous avons trouvé un antécédent infectieux chez 63,8 p.100 des patients et 55,1 p.100 des patients ont fait leur crise suite à cet antécédent. 29 p.100 des patients avaient fait une convulsion fébrile simple et 14,4 p.100 avaient fait une convulsion fébrile sévère associée à une atteinte cérébrale certaine. La cause de la convulsion est due au paludisme en générale dans 58,3 p.100 des cas. L'âge d'apparution de la première crise se situe entre 0 et 15 ans chez 76,8 p.100 des patients. Des signes neurologiques à type de trouble du langage et des signes psychiques à type de retard mental sont observés dans respectivement 9,8 et 12,7 p.100 des cas. Le début des crises est soudain et spontané chez 92,2 p.100 des malades et un début moteur focalisable est retrouvé chez 12,2 p.100 des malades. 38,6 p.100 des séquelles dues aux anciennes crises sont des cicatrices suite à la chute et 5,6 p.100 de ces cicatrices sont des cas de brûlure. Les crises motrices représentent 92,4 p.100 des cas et les crises tonico-cloniques représentent 78,3 p.100 des cas. Dans 67,3 p.100 des cas on évoquait une épilepsie generalisée et 9,4 p.100 des cas une épilepsie partielle. Durant le suivi Il y'avait 94,7 p.100 des malades qui étaient sous phénobarbital et 3,3 p.100 des malades sous valproate de sodium. Au bout des 3 ans de suivi, 65 p.100 des patients étaient totalement libres de crises et 19,4 p.100 des malades faisaient moins d'une crise par mois.