Les avortements à risque dans le service de gynécologie et d'obstétrique du CHU du Point G
Abstract
Notre étude sur les avortements à risque dans le service de gynécologie et d'obstétrique du CHU du Point « G » s'est déroulé du 1er Octobre 2005 au 1er Mars 2008. Il s'agissait d'une étude prospective ayant porté sur 101 cas d'avortements à risque. La fréquence de l'avortement a été de 3,61 p.100 de l'ensemble des accouchements et de 36,86 p.100 rapporté à l'ensemble des avortements pendant la période d'étude. Les patientes ayant un âge compris entre 19 et 23 ans ont représenté la tranche d'âge la plus atteinte avec 42,5 p.100 . Les célibataires ont représenté 73,5 p.100 des cas de notre étude. La pratique abortive a eu lieu au 1er trimestre dans 77 p.100 des cas en ce qui concerne l'âge gestationnel. Les analphabètes ont représenté 35,6 p.100 des patientes dans notre série. Dans 52,5 p.100 des cas, la pratique abortive a eu lieu dans un domicile privé. La méthode d'avortement à risque la plus utilisée a été le sondage dans 51,5 p.100 des cas. Aucune méthode contraceptive n'était utilisée par 70,3 p.100 de nos patientes. Dans notre série, 86,1 p.100 de nos patientes prises en charge sont guéries avec suites simples ; par contre, 4 p.100 de nos patientes sont décédées des suites de complications (septicémie, intoxication par ingestion de produits traditionnels). La planification familiale ou l'abstinence a été affirmée par 48,5 p.100 des patientes comme moyens de prévention des avortements à risque. Notre étude a également permis de mettre en évidence que les complications dépendaient de la méthode d'avortement utilisé (p égal 0,000009).