Impact de l'infection à Plasmodium falciparum sur le taux d'éclosion des oeufs et le développement larvaire chez An. arabiensis et An. gambiae s.s
Abstract
La présente étude s'intéresse plutôt à mesurer chez des femelles sauvages l'impact de la présence des sporozoites sur le taux d'éclosion des oeufs pondus et le développement larvaire chez An. arabiensis et les formes moléculaires M et S d'An. gambiae s.s. Après la mise en ponte individuelle, la présence des sporozoites a été détectée par ELISA CSP spécifique à P. falciparum. Les formes moléculaires M et S d'An. gambiae s.s. ainsi qu'An. arabiensis ont été identifiées par PCR. Les analyses de comparaisons ont été faites entre An. arabiensis et les formes moléculaires M, S infectées et non infectées. Il n'y a pas eu de différence significative entre le nombre moyen d'oeufs pondus et le temps de développement des larves chez An. arabiensis et les formes moléculaires M et S d'An. gambiae s.s. . Les taux d'éclosion étaient significativement différents entre An. arabiensis et les formes moléculaires M et S d'An. gambiae s.s. infectée et non infectée par P. falciparum, non seulement au sein du même vecteur, mais aussi entre les différents vecteurs (P inférieur à 0,001). A l'émergence des imagos, le sexe ratio était à la faveur des femelles. Ces imagos étaient de taille comparable chez la forme M, mais différente chez la forme S et An. arabiensis. Il y avait une association positive entre la taille des femelles et le nombre moyen d'oeufs pondus (r égal 0,142). En effet, même infectées, les femelles M, S d'An. gambiae s.s et An. arabiensis produisent autant d'oeufs et d'imagos que leur homologues non infectées.