La prise en charge des patients diabétiques urémiques chroniques dans le service de néphrologie et d'hémodialyse du CHU du Point G
Résumé
Il s'agit d'une étude rétrospective (janvier 2005 à mars 2006) et prospective (avril 2006 à décembre 2006). Elle s'est déroulée dans le service de néphrologie et d'hémodialyse du CHU du point G à Bamako. Durant la période étude, cette prévalence était de 2,6 p. 100 de l'ensemble des patients hospitalisés. 75 p. 100 des patients avaient comme motif d'hospitalisation l'hypercreatininemie. Parmi les ATCD personnels l'HTA étaient la plus fréquente avec 87,5 p. 100. Les manifestations du syndrome urémique étaient dominées par l'asthénie, les nausées vomissements, l'HTA, l'oedème et la pâleur conjonctivale. L'anémie était constante, mais elle n'était pas toujours normocytaire normochrome caractéristique de l'IRC. La protéinurie supérieur à 1g/24h était présente chez 53,2 p. 100 de nos patients. La leucocyturie était presque toujours accompagnée d'une uroculture positive par fois même à double germe. L'échographie rénale réalisée chez tous nos patients montrait des reins de taille normale chez 71,9 p. 100 malgré l'IRC. Au fond oeil, la rétinopathie diabétique était observée chez 34,4 p. 100, la rétinopathie mixte chez 25 p. 100 et la rétinopathie hypertensive chez 15,5 p. 100. 57,1 p. 100 de nos patients avaient une cardiomyopathie hypertrophique et 28,6 p. 100 de cardiomyopathie dilatée. Au doppler des gros vaisseaux, l'athéromatose était fréquente 69,4 p. 100. La mediacalcose quant à elle représentait 15,3 p. 100. Les IEC ont été largement utilisés dans la prise en charge de l'HTA (65,6 p. 100), suivi des inhibiteurs calciques (62,5 p. 100) et les diurétiques (31,2 p. 100). Les ARA II aussi efficaces que les IEC représentaient seulement (3,1 p. 100), cela s'explique par le problème de disponibilité et d'accessibilité financière. A défaut de l'EPO recombinante humaine, la prise en charge de l'anémie était faite par l'apport de fer et dans les cas sévères la transfusion s'est 'avérée nécessaire. Alors que 40,6 p. 100 de nos patients étaient au stade IRCT, 46,9 p. 100 avaient une indication de principe de l'hémodialyse, 100 p. 100 avaient une ou plusieurs indications de nécessité de l'hémodialyse ; seulement 21,9 p. 100 ont bénéficié de l'hémodialyse. L'évolution était marquée par 40,6 p. 100 de décès, mais le taux de mortalité était plus élevée dans la population des non dialysés (44 p. 100) que dans la population des dialysés (28,6 p. 100)