Amélioration de la prise en charge du paludisme grave dans le service de pédiatrie de l'hôpital régional de Sikasso
Abstract
Nous avons réalisé une série d'études complémentaires. La première est une étude rétrospective par analyse des dossiers de tous les patients hospitalisés avec diagnostic de paludisme grave durant les années 2003, 2004, et 2005 ; Nous avons obtenu les échantillons exhaustifs suivants : 795 cas en 2003, 760 cas en 2004 et 903 cas en 2005 . L'un des buts est d'apprécier notamment le taux de létalité au cours de ces années. Ainsi celui-ci est de 8,2 p. 100 en 2003, 17,5 p. 100 en 2004 et 16,8 p. 100 en 2005. Nous avons constaté aussi que les formes cliniques en particulier l'anémie sévère, les convulsions et le neuropaludisme ont été des facteurs de risque majeur de létalité au cours de ces années, à l'exception de l'année 2003. La deuxième étude est une analyse de type cas contrôle qui concerné les dossiers de 50 patients décédés, et de 50 patients survivants au cours de l' année 2005. Elle permis d'apprécier de manière détaillée la corrélation entre les principales variables disponibles sur le dossier médical du patient et la létalité. Ainsi cette étude a montré qu'à l' hôpital de Sikasso, ne semblent jouer un rôle majeur dans la létalité, ni le fait de venir de la ville à proximité ou de la périphérie, d'avoir été référé. La troisième étude étude est étude expérimentale portant sur l'évaluation de l'efficacité du sucre sub-lingual dans la correction de l'hypoglycémie en cas de paludisme grave . L' essai a été randomisé en deux groupes : l'un reçoit le sucre sublingual et l' autre une perfusion de sérum glucosé 10 p. 100. L' échantillonnage a porté que sur 35 cas dont 12 filles et 23 garçons. Les résultats montrent que dans le groupe sucre sublingual, les patients tendent à sortir de l'hypoglycémie plus rapidement au cours des 10-15 premières minutes de prise en charge. L'évolution clinique est au moins aussi bonne qu'avec les perfusions. L'intérêt principal du sucre sublingual tient dans le fait qu'il peut être donné immédiatement, alors que les enfants doivent souvent attendre un certain temps avant le début de la perfusion.La dernière étude est un suivi prospectif des cas de paludisme grave réalisé à l' aide d'un questionnaire ; 437 patients ont été concernés. Nos résultats montré que l'hypoglycémie est un grand facteur de risque de létalité car sur 72 décès 30 présentaient une hypoglycémie à l'entrée ; également plus 85 p. 100 des décès sont survenus le premier jour d'hospitalisation. Par rapport à l'état nutritionnel des enfants seulement 15 cas de malnutrition ont été observés