Les causes liées aux décès des patients sous traitement anti retro-viral au service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Point G.
Abstract
Malgré l'accès aux ARV, les patients infectés par le VIH ne sont à l'abri des infections opportunistes et de la mort en Afrique. Le but de cette étude était de déterminer les causes les associées aux décès chez les patients sous ARV hospitalisés au SMIT de l'hôpital du point G. Du 1er janvier 2005 au 31 mars 2006, nous avons conduit une étude prospective transversale sur 43 patients sous ARV décédés au SMIT. L'infection à VIH1 était la plus représentée avec 97,7 p.100 des cas. Les patients étaient hospitalisés pour 2 ou plus de 2 motifs : la fièvre au long cours et l'altération de l'état général sont les motifs les plus incriminables avec respectivement 41,9 p.100 et 25,6 p.100 . La chimioprophylaxie primaire au Cotrimoxazole était absente dans 95,3 p.100 des cas. La tuberculose, la toxoplasmose cérébrale et les pneumopathies non tuberculeuses étaient les infections opportunistes les plus associées aux décès respectivement : 23,3 p.100, 14 p.100, 14 p.100 . La maladie de kaposi disséminée et les opportunistes digestifs étaient vus à de 23,2 p.100 des cas. La prise en charge étiologique a été assurée dans 60,5 p.100 des cas. Le taux de CD4 des patients était très effondré et 44,2 p.100 de décès sont survenus chez des patients ayant moins de 50 cellules/mm3. La Triomune était le schéma d'ARV le plus utilisé dans 58,1 p.100 de cas suivie de celui D4T+3TC+EFV dans 6,3 p.100 des cas.