Prise en charge du pied diabétique à l'hôpital national de Niamey
Abstract
Les complications au niveau des pieds sont fréquentes et redoutées. Ainsi, 15 à 25,0 p.100 des diabétiques présenteront un ulcère du pied au cours de leur vie et de par le monde une amputation est réalisée toutes les 30 secondes chez un patient diabétique avec des répercussions sur l'état psychologique, socio-économique et culturel non négligeable. But : Evaluer la prise en charge du pied diabétique à l'Hôpital National de Niamey. Méthode : Nous avons fait une étude transversale à collecte prospective du 01 janvier au 31 décembre 2013 à l'hôpital national de Niamey. Ont été inclus 32 patients diabétiques hospita- lisés qui ont présenté des troubles trophiques du pied ; que le diabète soit inaugural ou non. Résultats : Le diabète de type II a représenté 94,0 p.100 des patientsd'évolution ancienne (43,75 p.100 ), en couple (81,3 p.100 ), sans profession (46,9 p.100 ) avec une moyenne d'âge de 54,15 plus ou moins 11,64 ans, le sex ratio homme/femme à 0,88 et notion de diabète familiale(34.4 p.100 ). Le motif d'hospitalisation était la plaie infectée (31,3 p.100 ) et l'ulcération du pied (18,8 p.100 ). Les lésions du pied (43,8 p.100 ) étaient déclenchées par le port de chaussures serrées. 87,5 p.100 étaient sous anti- diabétique oraux, et 12,5 p.100 sous insuline. La gangrène était présente chez 48,5 p.100, la neuropa- thie (40,6 p.100 ), l'artériopathie (12,5 p.100 ) et l'infection (46,9 p.100 ) des patients. 37,6 p.100 des patients étaient au stade D grade3 de la classification de Texas. 5/32 soit 16 p.100 des patients avait fait l'HbA1c et 9,4 p.100 la radiographie du pied. Le traitement chirurgical était le parage (59,4 p.100 ), amputation du pied (12,5 p.100 ), de la jambe (12,5 p.100 ) et de l'orteil (3,1 p.100 ). Deux décès ont été enregistré soit 6,2 p.100 . Conclusion : La qualité de la prise en charge du pied diabétique doit être améliorée. Ainsi plus de la moitié des diabétiques n'étaient pas suivis et n'ont pas bénéficié d'éducation sur le diabète. Les agents qui n'utilisaient pas une classification des lésions afin d'adapter le traite- ment local. Aussi le bilan biologique et radiologique n'était pas bien adapté.