Evalution de la prescription et de l'utilisation des antiseptiques dans le service de chirurgie pédiatrique à l'Hôpital GABRIEL Touré
Abstract
Il s'agissait d'une étude prospective de 6 mois (Novembre 2005 en Avril 2006) portant sur 130 patients hospitalisés, présentant au moins une plaie dont la prise en charge a nécessité la prescription et l'utilisation d'antiseptiques dans le service de chirurgie infantile à l'Hôpital GABRIEL Touré. L'étude avait pour but de : Déterminer les modalités de prescription des antiseptiques ; Déterminer les antiseptiques utilisés ; Apprécier les conditions d'utilisation des antiseptiques ; Déterminer les facteurs de risque infectieux des plaies traitées par des antiseptiques ; Apprécier l'évolution des plaies traitées par des antiseptiques. L'étude a montré que l'antiseptique le plus prescrit en début de traitement était la polyvidone iodée 10 p.100 soit 70,7 p.100 des prescriptions initiales d'antiseptiques. Suivi de la solution moussante à base de la chlorhexidine, de l'hexamidine et du chlorocresol avec une fréquence de 26,9 p.100 . La prescription de cette solution était systématique chez tous les brûlés. 80,8 p.100 des patients avaient gardé leur antiseptique initial jusqu'à la sortie d'hospitalisation. Chez les restes, il y avait eu un changement de schémas d'antiseptiques suite à la survenue d'infection. L'association de deux types d'antiseptiques la plus prescrite était celle de l'eau oxygénée 10 volumes et de la solution de Dakin soit chez 11 patients. 94,6 p.100 de l'échantillon avaient reçu leurs pansements un jour sur deux et les pansements étaient passifs et occlusifs chez 71,5 p.100 des patients. La plaie chez 33 patients s'était infectée dans le service qui était traitée par la polyvidone iodée 10 p.100 (plaie opératoire) ou la solution moussante à base de chlorhexidine, d'hexamidine et de chlorocresol (brûlure). La solution de Dakin a été utilisée chez 3,1 p.100 de l'échantillon comme antiseptique de substitution et l'eau oxygénée 10 volumes + la solution de Dakin chez 7,6 p.100 des patients. Chez 8,5 p.100 de l'échantillon, il y avait eu une association d'un autre type d'antiseptiques. Les nombres de pansements pour rendre une plaie infectée aseptique avec l'antiseptique variaient de 1 à 5 pansements. Les conditions d'utilisation des antiseptiques n'étaient pas toujours respectées et le risque infectieux n'était pas seulement lieu à la rigueur en matière d'asepsie, mais aussi aux types de plaies opératoires selon ALTEMEIER et aux types d'intervention (programmée ou urgente). 55,4 p.100 des patients avaient leurs plaies à l'état satisfaisant à la sortie d'hospitalisation. La majorité de l'échantillon (48,5 p.100 ) avait une dure d'hospitalisation inférieure à 5 jours. 8 patients (brûlés) soit 6,2 p.100 de l'échantillon, étaient décédés. Cela démontre qu'un bon choix d'antiseptiques, le respect du mode d'emploi et la rigueur en matière d'asepsie, pourraient fortement réduire la survenue d'infection de plaie, surtout des plaies opératoires.