Les " Pharmacies par Terre " ou l'échec de la politique pharmaceutique nationale?
Abstract
Tout au long de cette année, nous nous sommes penchés sur l'épineux problème de la vente illicite des médicaments dans le district de Bamako, capitale de la république du Mali. Le but de notre étude était, non seulement, de répertorier quelques médicaments vendus, mais aussi, d'analyser les sources d'approvisionnement de l'ensemble du pays en médicament ; de faire ressortir la composition, les indications, les effets secondaires, les contre indications, les classes thérapeutiques tout en spécifiant les différentes posologies et les noms attribués à certains médicaments de la rue. Les médicaments que nous avons choisis parmi un lot hétérogène mis à notre disposition par la Direction de la Pharmacie et du médicament sont au nombre de 68 parmi lesquels nous pouvons citer : L'aspirine UPSA, Sedergine, Sedaspir, Daga, Phénylbutazone, Amoxicilline, Penicillin V, Medik55, Sudrex, Novolax, Inbu 200 et 400, Osteo, Falcam 20, Solotone Parmi le lot, certaines indications sont authentiques. Il s'agit généralement des médicament autorisés en république du Mali mais qui se retrouvent par terre par on ne sait quelle manière. Les effets secondaires des médicaments comme le Diclofenac, le Sedaspir (Ulcères Gastro duodénaux) sont vrais. Les posologies du pilplan, du Paracétamol, du Dexamethasone et de l'amoxicilline sont acceptables. Toutefois, malgré ces constatations, il ne faut pas ignorer que ces médicaments sont des contrefaçons à provenance douteuse avec des modes de conservations et de dosages loin d'atteindre les normes requises. De ce fait la prudence doit être de mise. La vente des médicaments par des non professionnels est une activité illégale à la vue de la réglementation en vigueur au Mali. Les contrevenants à cette pratique doivent être poursuivis mais aussi de renforcer les mesures interdisant la " pharmacie " par terre ou par conséquent de voir, un jour, le pharmacien obéissant à la loi de tout ou rien comme dans un pays voisin où les pharmaciens ont presque laissé place aux boutiques de vente de médicaments par terre.